Marché des céréales
DES PRIX SUBISSANT LA PRESSION RECOLTE
Blé
La moisson se poursuit dans l’hémisphère nord où les conditions météorologiques sont favorables.
En France, la récolte des blés est bien avancée dans les régions du sud-ouest et de l’ouest de la France. Les premiers échos concernant le rendement sont satisfaisants. Dans son rapport paru le 11 juillet, Stratégie grain estime une production de blé tendre à 37 millions de tonnes. Selon cet analyste, la canicule aurait eu un impact limité sur le rendement en France. Les premières remontées des organismes stockeurs français concernant le taux de protéine des blés montrent qu’on se dirigerait vers une certaine hétérogénéité des qualités. Celle-ci entraine d’ores et déjà une segmentation des cotations physiques sur le marché portuaire français. La météo favorable des prochains jours permettra aux agriculteurs français d’avancer dans leur chantier de récolte.
En Russie, alors que la moisson est en cours, les analystes ont modifié leurs estimations de production. Dans son rapport sur l’offre et la demande publié le 11 juillet, l’USDA a revu la production de blé russe à la baisse à 74.2 millions de tonnes (78 Mt le mois dernier). L’Ukraine également impactée par la période de sécheresse durant juin, a sa production revue à la baisse à 29 Mt (30 Mt estimé le mois dernier). La production de blé de l’Union Européenne a été modifiée et se situe à 151.30 Mt contre 153.80 Mt le mois dernier.
Les disponibilités en blé chez les principaux pays exportateurs ont diminué et le stock de report mondial, en baisse, est estimé à 286.46 Mt (294.34 Mt le mois dernier).
Du côté de la demande, le GASC a lancé un appel d’offre en blé le 9 juillet, une semaine après son dernier achat. Une fois de plus, c’est l’origine mer noire qui a été privilégiée. Ce sont 180 000 tonnes de blé roumain et 60 000 tonnes de blé ukrainien qui ont été contractualisés par l’Egypte. Le total de blé acheté par le GASC sur la récolte 2019 s’élève à 710 000 tonnes. Les origines de ces blés sont russes, roumaines et ukrainiennes. La compétitivité des prix pratiqués par les pays du bassin de la mer noire n’a pas permis à la France d’exporter ses blés vers l’Egypte pour l’heure.
Maïs
Le rapport sur l’offre et la demande mondiale publié par l’USDA le 11 juillet a revu à la hausse la production de maïs américain à 352.44 Mt par rapport au mois dernier (+4.95 Mt), soit 13.85 Mt de moins que la campagne 2018/2019. L’augmentation des surfaces de maïs américain publié dans le rapport des surfaces du 28 juin a été intégrée dans le rapport de l’offre et la demande du 11 juillet. Les conditions de culture des maïs américains inquiètent toujours les opérateurs (cf. Graphique sur les conditions des cultures de maïs aux Etats-Unis). Les températures annoncées pour les prochains jours seront chaudes, ce qui pourrait avoir un impact sur les maïs américains. Ainsi, la production mondiale de maïs s’élève à 1 105.14 Mt (1 099.19 Mt le mois dernier).
Orge
La récolte des orges touche à sa fin dans les jours qui viennent. Les rendements sont bons et la production française est attendue légèrement au-dessus de la moyenne quinquennale. Pour la récolte 2019, AGRESTE indique une production française d’orge à 12.6 millions de tonnes, soit une progression de 10.3% par rapport à la moyenne 2014-2018. La production européenne est estimée à 59.3 millions de tonnes (+4.4 Mt par rapport à 2018) selon le rapport de Stratégie grains publié le 11 juillet.