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Hebdo N°07 - Vendredi 15 février 2019

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Actualités de la filière

Rubriques

Loi Egalim

Relations commerciales




         

Coop de France continue de porter l’esprit des EGA et appelle à plus de responsabilisation des acteurs

A l’occasion du Comité de suivi des négociations commerciales qui s’est tenu ce jour au ministère de l’Economie, en présence de Bruno Le Maire et du ministre de l’Agriculture et de l’Alimentation, Didier Guillaume, Coop de France continue à porter l’ambition collective initiée lors des EGA et appelle les distributeurs à changer véritablement de comportement.

Malgré le bon esprit exprimé lors des EGA (Etats Généraux de l’Alimentation), la distribution ne semble pas vouloir respecter ses engagements dans l’ensemble des négociations. Selon l’enquête menée par Coop de France au sein de son réseau, l’attitude des distributeurs est hétérogène mais quelques grandes tendances se dégagent nettement :

  • Le prix reste l’unique levier de négociation au détriment des enjeux de création de la valeur : innovations, enjeux RSE, origine et qualité des produits... Pour ¾ des coopératives, l’entrée en négociation a ainsi porté directement sur une demande de déflation.
  • L’encadrement des promotions et la majoration du seuil de revente à perte (SRP) sont constamment en recherche de contournement.
  • Ni la variation du cours des matières premières, ni l’augmentation des charges liées au fonctionnement des coopératives, ni les efforts faits par les coopérateurs dans les démarches de progrès ne sont pris en compte, et ce dans 70% des cas.
  • Plus de la moitié du panel de l’enquête témoigne de menaces de déréférencement partiel ou total.

Preuve que les changements de comportement sont possibles, les effets de la loi ont un impact positif sur les négociations dans la filière du lait de vache. Coop de France appelle donc les distributeurs à confirmer cette dynamique dans leurs négociations avec les autres filières afin que la répartition de la valeur créée puisse se faire sur l’ensemble de la chaîne, et dans toutes les productions.

« L’objectif de s’inscrire dans des logiques de filière pour mieux répondre aux attentes des consommateurs et mieux rémunérer les producteurs : c’est l’ADN des coopératives ! Convaincue du bienfondé des EGA, Coop de France y a donc été un acteur engagé et largement contributif. L’ambition de mettre fin à la guerre des prix doit pouvoir se concrétiser : Coop de France reste donc vigilante sur l’efficacité des mécanismes mis en place et appelle la distribution à rémunérer à leur juste prix les produits des coopératives. A l’intention des pouvoirs publics, Coop de France réitère sa demande de renforcement des contrôles de la DGCCRF, et des précisions sur les lignes directrices de la loi » précise Dominique Chargé, président de Coop de France.

Un bilan complet des négociations sera dressé par Coop de France après le 1er mars, en collaboration avec le médiateur des relations commerciales agricoles.

NFU et FNSEA



« Si les politiciens
sont divisés, les agriculteurs sont unis »

 
Mme Minette Batters, Présidente de la NFU et Mme Christiane Lambert, Présidente de la FNSEA, se sont rencontrées à Paris, dans un contexte largement marqué par les incertitudes liées au Brexit.
 
A sept semaines de l'échéance du 29 mars, les Présidentes des deux organisations en ont appelé au sens des responsabilités des leaders politiques. « Tout doit être tenté pour éviter une absence d'accord de retrait. Un no deal serait très préjudiciable aux agriculteurs français et britanniques » ont déclaré les responsables de la FNSEA et de la NFU.

FNSEA et NFU poursuivent le double objectif de maintenir les échanges de biens entre l'UE 27 et le Royaume-Uni et de garantir le respect mutuel de normes et règlementations d'un niveau élevé.

Il faut éviter les déséquilibres sur les marchés, plus particulièrement en conséquence d'importations qui ne seraient pas soumises aux mêmes conditions de production ou d'élevage, et qui auraient un impact négatif sur les revenus des agriculteurs.

A plus long terme, NFU et FNSEA partagent la même analyse des priorités pour les politiques agricoles : aider les agriculteurs à produire plus, avec moins d'impact ; répondre au défi de la sécurité alimentaire, en protégeant les ressources naturelles et en luttant contre le changement climatique.
 
Mme Minette Batters, Présidente de la NFU et Mme Christiane Lambert, Présidente de la FNSEA, se sont engagées à poursuivre leurs échanges et leur collaboration, dans un esprit de coopération et dans l'intérêt mutuel des agriculteurs français et britanniques.
 
« Si les politiciens sont divisés, les agriculteurs sont unis » ont conclu les Présidentes des deux organisations.

Pratiques commerciales


 

Le changement n'est pa encore
pour maintenant

À la veille du salon de l’agriculture, la commission des affaires économiques s’interroge sur l’impact réel des négociations commerciales en cours sur l’amélioration du revenu des agriculteurs français.

Au terme de trois tables rondes réunissant les producteurs, les transformateurs et les distributeurs de produits agricoles, les sénateurs ont pris acte des divergences d’analyse sur les résultats des négociations commerciales. Pour Jacques Creyssel, délégué général de la Fédération du commerce et de la distribution, « les choses se présentent mieux que l’année dernière » alors que selon Richard Girardot, président de l’ANIA, les premiers chiffres « font état de 1,5 à 4 % de demandes de déflation des distributeurs » sur les produits alimentaires. Enfin, de l’aveu de Thierry Cotillard, président d’Intermarché, « l’équilibre est fragile car rien n’assure sa pérennité ».

Sauf peut-être pour quelques contrats emblématiques dans le secteur laitier, la loi EGALIM tarde donc à avoir des effets unanimement salués.

Alors que les marges des distributeurs ont déjà bénéficié de la hausse du seuil de revente à perte et de l’encadrement des promotions, les agriculteurs ne voient pas pour l’instant « ruisseler » la valeur.

Les auditions ont permis de constater les premiers contournements des dispositions législatives adoptées il y a moins de trois mois. Le Sénat les avait déjà identifiés lors de l’examen de la loi. Pour Richard Panquiault, directeur général de l’Institut de liaison et d’études des industries de consommation : « ce qui est clair aujourd’hui, c’est que la marge supplémentaire issue de la revalorisation du seuil de revente à perte se traduit soit par une baisse de prix des produits MDD, soit par des remises créditées sur cartes de fidélité », au profit du consommateur mais sans certitude que les agriculteurs en bénéficient.

Le risque est que le remède soit pire que le mal puisque la baisse des prix pourrait frapper davantage les produits sous marques de distributeurs principalement issus de PME françaises et de l’agriculture française.

Pour que ces contournements ne se poursuivent plus au détriment du revenu agricole, tout en préservant le pouvoir d’achat des consommateurs, certains acteurs appellent à davantage de transparence. « On a besoin de contrôles dans les grandes surfaces et chez les transformateurs » plaide Baptiste Gatouillat, vice-président des Jeunes agriculteurs.

Le groupe de suivi poursuivra ses travaux après la fin des négociations et analysera les effets de la loi sur les charges et la compétitivité de l’agriculture.

La commission des affaires économiques est présidée par Mme Sophie Primas (Les Républicains – Yvelines). Le président du groupe de suivi des États généraux de l’alimentation est M. Daniel Gremillet (Les Républicains – Vosges). Les rapporteurs de la loi EGALIM sont M. Michel Raison (Les Républicains – Haute Saône) et Mme Anne-Catherine Loisier (Union centriste – Côte d’Or).

Les tables rondes ont fait l’objet d’une captation vidéo consultable en vidéo à la demande sur le site http://videos.senat.fr/commission.ECON.

Les Nouveaux Céréaliers



Porter un nouveau regard sur les céréaliers français

L’AGPB lance aujourd’hui sa première campagne de communication d’ampleur nationale, intitulée « Les Nouveaux Céréaliers». Elle rentre dans le cadre du nouveau cap stratégique présenté lors du Congrès des céréaliers.

« Fierté, Qualité, Innover, Vocation, Nourrir, Protéger, Terre, ces mots inscrits sur les visuels de notre campagne n’ont pas été choisis au hasard ! Ils définissent nos valeurs », explique Philippe Pinta, Président de l’AGPB. « Ces mots expriment aussi la perception qu’ont de nous les français ». La campagne est incarnée par des visages ! Ceux de cinq céréaliers, 2 femmes, 3 hommes, de plusieurs classes d’âge, venus de différentes régions françaises. Ils illustrent toute la diversité du métier. Selon Philippe Pinta : « être nouveau, n’est pas une question de génération, mais de mentalité et de volonté »

Cette campagne, inédite, vise à faire la lumière sur le métier de céréalier et à renouer le lien avec les français, en donnant à ces derniers l’occasion de porter un nouveau regard sur cette profession. « La campagne, très positive, doit aussi redonner aux producteurs leur fierté, mise à mal par les critiques dont ils font injustement l’objet. » explique Philippe Pinta.

La campagne « Les Nouveaux Céréaliers » a été conçue en lien avec les résultats d’une étude d’opinion [1] réalisée en juillet 2018 par l’institut ViaVoice. Celle-ci révèle que 74% des français ont une bonne image des céréaliers. Ce soutien est un peu plus nuancé pour les cadres, qui sont 53% à l’afficher. Le sondage démontre également un cap générationnel, les plus jeunes ayant une meilleure opinion des céréaliers que les plus âgés. Si l’image des céréaliers est bonne, les attentes des français à leur égard sont fortes, notamment concernant la qualité de la production et le respect de l’environnement. Les céréaliers ont donc décidé de répondre à ces attentes en prenant la parole et en montrant qu'ils sont déjà engagés dans une nouvelle dynamique.

Les « Nouveaux Céréaliers » sont présents sur la presse écrite comme sur le web ! Les visuels seront publiés dans le quotidien 20 Minutes entre le 13 février et 27 mars. Ce titre est lu dans toutes les grandes villes françaises, où se concentre la population de cadres, cible prioritaire de la campagne. Les pages internet des principaux médias généralistes affichent également des bannières publicitaires qui redirigent en un clic vers un nouveau site web dédié[2], lesnouveauxcerealiers.fr. Il permet aux français de se renseigner sur la réalité du métier de céréalier, son rôle, ses pratiques, son apport environnemental, social et économique. Une action est également menée sur les réseaux sociaux Twitter et Facebook.

[1] Les résultats détaillés du sondage sont présents dans le dossier de presse ci-joint
[2] www.lesnouveauxcerealiers.fr