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Hebdo N°29 - Vendredi 04 août 2017

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Actualités de la filière

Rubriques

Colza français - Année record


Une culture clef pour l’indépendance
en protéines végétales

 

Alors que les moissons de colza touchent à leur fin, les premières remontées du terrain sont très encourageantes. Le rendement moyen pourrait atteindre la barre des 38 quintaux par hectare. Ces estimations positionnent 2017 comme une année record.

Le colza : quand durabilité rime avec rentabilité
Culture pivot pour la diversification, le colza dispose de nombreux avantages agronomiques et environnementaux : rotations, captation d’azote, prévention de l’érosion. C’est également une plante mellifère visitée par de nombreux insectes pollinisateurs, notamment les abeilles. Dans ses zones traditionnelles de production, le colza confirme sa place en tant que principale tête de rotation (stockage du nitrate et amélioration, par sa racine pivot, de la structure des sols). Il peut se développer dans les régions du Sud de la France comme culture d'hiver, dans une optique de diversification des assolements céréaliers avec des cultures de printemps en tête de rotation. Avec sa capacité exceptionnelle à valoriser l'azote organique issu des effluents d'élevage, le colza a toute sa place dans les régions d’élevage. A ces avantages agronomiques et environnementaux s’ajoutent des atouts économiques indéniables. En 2017, la culture se situe dans le peloton de tête des marges en grandes cultures.

Un contexte climatique favorable à l’expression du potentiel
Avec un hiver clément, sans excès d’eau et une floraison qui s’est déroulée dans un contexte de luminosité et de température adaptées, les conditions de printemps étaient optimales pour le colza. Ainsi, les parcelles correctement implantées et conduites par nombre d’agriculteurs ont pu exprimer pleinement leur potentiel : elles se situent largement au-delà des 50 q/ha en terres profondes.
L’épisode de gelées tardives n’a pas eu d’impact, hormis pour les parcelles à faible potentiel qui ont levé tard. Comme l'avait annoncé Terres Inovia, le colza a compensé les dégâts du gel.
Avec des rendements moyens régionaux très souvent supérieurs à 35 q/ha et certains proches de 45 q/ha, le rendement moyen national devrait atteindre 38 q/ha. 2017 est donc une année très favorable pour le colza, même si toutes les parcelles ne sont pas encore moissonnées et que des disparités existent.

Une bonne implantation, c’est 10 q/ha de plus en 2017
L’enseignement principal de la campagne 2016/2017 montre à nouveau l’importance d’adapter la préparation des semis de colza en fonction des conditions climatiques. L’implantation est un élément clef pour la réussite du colza. En effet, les semis de l'automne 2016, trop tardifs en conditions sèches, se sont révélés désastreux. En cause, une sècheresse généralisée à partir de septembre, avec des impacts sur la Lorraine, le Centre et le Nord Bourgogne. Conséquence, une réduction de 7 % des surfaces de colza en France, selon les chiffres de FranceAgriMer. Les équipes de terrain de Terres Inovia sont mobilisées et rappellent que la levée précoce est le facteur clé de réussite. Cela passe par une anticipation des travaux de préparation du sol dès à présent, tout en préservant l’eau présente dans le profil avec un semis précoce, avant une séquence favorable de pluies attendue ou probable. Plus le colza est développé au début de l’hiver, plus il est en capacité de résister aux aléas climatiques et aux ravageurs.

Colza français et débouchés : une forte identité filière
Malgré les baisses de surfaces, la production française en 2017 devrait être en hausse pour atteindre à nouveau les 5 300 000 tonnes. Ces chiffres positionnent 2017 dans la moyenne haute des dix dernières années. Cette collecte permettra de répondre aux nombreux débouchés huiles et protéines en alimentation humaine et animale, tout comme en biodiesel. Cependant, la filière française biodiesel, stratégique pour les débouchés de l’huile, est en difficulté : incertitudes face aux prochaines décisions européennes sur le taux d’incorporation, compétitivité difficile avec le biodiesel issu de l’huile de palme et déprime des marchés pétroliers. Terres Univia souligne que la filière française biodiesel issue du colza est une source majeure de protéines végétales pour nos élevages. Sans le biodiesel, toute la filière de transformation (alimentation humaine et toute autre application) sera impactée. Par ailleurs, en 30 ans, la France a réduit de moitié son déficit en protéines, grâce au développement de la filière française biodiesel. Quand le consommateur fait son plein de biodiesel, il réduit automatiquement les importations provenant d'Amérique du Sud. La lutte contre la déforestation commence ainsi dès la pompe.

États généraux de l'Alimentation



 


Présidence des ateliers


Les États généraux de l'alimentation, lancés le 20 juillet 2017 par le Premier ministre s'articulent autour de deux chantiers, le premier consacré à la création et à la répartition de la valeur, le second portant sur une alimentation saine, sûre, durable et accessible à tous.

Quatorze ateliers, dont un atelier transversal, se dérouleront entre la fin du mois d'août et la fin du mois de novembre.

Les échanges au sein de ces ateliers associeront l'ensemble des parties prenantes : producteurs, industries agroalimentaires, distributeurs, consommateurs, restauration collective, élus, partenaires sociaux, acteurs de l'économie sociale, solidaire et de la santé, organisations non gouvernementales, associations caritatives et d'aide alimentaire à l'international, banques, assurances …

Les ateliers seront présidés par des personnalités dont la compétence et la connaissance reconnue sur ces différentes thématiques favorisera l'émergence de propositions et d'initiatives
concrètes et innovantes.

Le ministère de l'Agriculture et de l'Alimentation, pilote des États généraux et l'ensemble des ministères compétents sont en charge de l'organisation de ces ateliers et en seront les rapporteurs ou les co-rapporteurs.

1er chantier : la création et la répartition de la valeur
de fin août à fin septembre

Atelier 1 : Mieux répondre aux attentes des consommateurs en termes de qualités nutritionnelleset environnementales, d'ancrage territorial, de bien-être animal et d'innovations
Co-présidents :
Jean-Yves MANO, Président de l'Association CLCV (Association nationale de défense des consommateurs et usagers), ancien sénateur
Dominique VERNEAU, Directeur de production des laiteries TRIBALLAT

Atelier 2 : Développer les initiatives locales et créer des synergies
Co-présidents :
Johanna ROLLAND, Maire de Nantes, présidente de Nantes métropole François-Michel LAMBERT, Député des Bouches-du-Rhône

Atelier 3 : Développer la bio-économie et l’économie circulaire
Co-présidents :
Rémi HAQUIN, Président d'ADIVALOR
Karen SERRE, Présidente du réseau TRAME

Atelier 4 : Conquérir de nouvelles parts de marché sur les marchés européens et internationaux et faire rayonner l’excellence du modèle alimentaire et le patrimoine alimentaire français en France et à l'international
Président : Jean-François LOISEAU, Président d’AXEREALES

Atelier 5 : Rendre les prix d’achat des produits agricoles plus rémunérateurs pour les agriculteurs
Co-présidents :
François EYRAUD, Directeur général de « Produits frais Danone »
Serge PAPIN, Président directeur général de Système U

Atelier 6 : Adapter la production agricole aux besoins des différents marchés et aux besoins des transformateurs
Président : Yves DELAINE, Directeur général délégué du groupe AVRIL

Atelier 7 : Améliorer les relations commerciales et contractuelles entre les producteurs, les transformateurs et les distributeurs
Président : Guy CANIVET, Ancien premier président de la Cour de cassation, ancien membre du Conseil constitutionnel

2e chantier : une Alimentation saine, sûre, durable et accessible à tous de début octobre à fin novembre

Atelier 8 : Assurer la sécurité sanitaire de l’alimentation française dans une économie agroalimentaire mondialisée et dans un contexte de changement climatique tout en prévenant
les contaminations chimiques

Présidente : Marion GUILLOU, Présidente d’Agreenium

Atelier 9 : Faciliter l'adoption par tous d'une alimentation favorable à la santé
Présidente : Dominique VOYNET, Inspectrice générale des Affaires sociales, ancienne ministre

Atelier 10 : Lutter contre le gaspillage alimentaire
Président : Guillaume GAROT, Député de la Mayenne, ancien ministre

Atelier 11 : Réussir la transition écologique et solidaire de notre agriculture en promouvant une alimentation durable
Co-présidents :
Dominique POTIER, Député de Meurthe-et-Moselle
Sophie PRIMAS, Sénatrice des Yvelines

Atelier 12 : Lutter contre l'insécurité alimentaire, s'assurer que chacun puisse avoir accès à une alimentation suffisante et de qualité en France et dans le monde
Président : François SOULAGE, Président du collectif ALERTE

Atelier 13 : Renforcer l’attractivité des métiers de l’agriculture et des filières alimentaires et développer la formation
Président : Sébastien WINDSOR, Président de la chambre d’agriculture de Seine-Maritime
 

Atelier transversal de fin août à fin novembre

Atelier 14 : Préparer l’avenir : quels investissements, quel accompagnement technique, quelle recherche pour une plus grande performance environnementale, sanitaire, sociale et
économique ?

Co-présidents :
Jean-Pierre RAYNAUD, Président de la commission agriculture, alimentation et forêt de Régions de France, vice-président du conseil régional de Nouvelle-Aquitaine
Philippe MAUGUIN, Président directeur général de l'INRA

 


Ministères engagés dans les États généraux de l'Alimentation

  • Ministère de la Transition écologique et solidaire, Ministère de l'Europe et des Affaires étrangères,
  • Ministère de la Cohésion des territoires, Ministère des Solidarités et de la Santé, Ministère de l’Économie et des Finances, Ministère du Travail, Ministère de l'Agriculture et de l'Alimentation, Ministère de l'Action et des Comptes publics, Ministère de l'Enseignement supérieur, de la Recherche et de l'Innovation, Ministère de l'Outre-Mer, Ministère des Sports