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Hebdo N°18 - Vendredi 05 mai 2017

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Non, productivité ne rime pas avec productivisme !

 

Pourquoi la productivité n’est pas l’ennemie de l’agriculture ?


Michel Prugue, président de COOP DE FRANCE, et Pascal Viné son délégué général s’insurgent contre les attaques politiques dont est victime le secteur. Non, productivité ne rime pas avec productivisme.

Même si l'avenir de l'agriculture française n'est pas vraiment au cœur des débats de cette élection présidentielle, et on ne peut que le regretter, la question du modèle de production à favoriser se pose. C'est ainsi que notre modèle agricole se voit souvent accusé d'être productiviste, comme si son premier objectif était de produire des volumes toujours plus importants sans tenir compte des conséquences sur l'environnement ou la santé.

Cette vision ne correspond plus à ce qu'est aujourd'hui l'agriculture française.

Depuis 20 ans, la production agricole stagne après avoir augmenté de 1,6% par an entre 1960 à 1996. Sur les cinq dernières années, la production française de vin a baissé de 6%, alors qu'au même moment, elle s'accroissait de 1% en Espagne et de 4% en Italie, la filière volaille a perdu 22% de ses volumes et le cheptel porcin français a baissé de 7%. Dans le même temps, l'agriculture française a profondément évolué avec l'amélioration permanente de la qualité de ses produits, le développement des mesures agroenvironnementales et le verdissement de la PAC.

Pour Coop de France, qui représente 2.600 coopératives agricoles auxquelles adhérent trois agriculteurs français sur quatre, l'enjeu pour les produits agricoles et alimentaires est moins aujourd'hui celui des quantités produites que de leur valeur.

Un indicateur important est à ce titre la régression de la productivité de notre agriculture au cours des 20 dernières années pour s'établir à environ 0,6% par an contre 1,7% pour la période 1960-1996. Or, la productivité traduit la capacité de nos entreprises à générer de la valeur ajoutée. L'accroissement de cette dernière est bien entendu lié aux volumes commercialisés, mais surtout à la capacité à baisser les charges, à monter en gamme et à payer le juste prix.

Chacun sait aujourd'hui que l'on ne peut plus produire pour produire! Ce sont désormais les attentes des citoyens-consommateurs, donc des marchés et de nos clients, qui commandent nos débouchés. Ces marchés sont multiples: déjà 550 coopératives agricoles sont engagées dans le bio ; nous sommes à la fois dans les circuits courts et dans les circuits longs ; tout en produisant local, nous pouvons vendre à l'international et ainsi générer 23% du chiffre d'affaires de nos entreprises.

Innovation, optimisation logistique, numérique, performances environnementale et sociétale sont les clefs de la nouvelle productivité agricole. Alors, arrêtons de confondre productivisme et productivité, et de stigmatiser des agriculteurs qui depuis 60 ans répondent aux attentes de la société tout en subissant les effets négatifs sur leurs revenus de l'essoufflement des gains de productivité.

Une agriculture française forte sera une agriculture créatrice de valeur. Pour ce faire, elle doit être diverse, durable, innovante et capable de conquérir différents marchés, du local à l'international, du circuit direct à la grande distribution, du conventionnel au biologique. L'agriculture et l'agroalimentaire favoriseront alors l'activité dans les territoires ruraux, comme le fait aujourd'hui la coopération agricole avec ses 165.000 salariés dont les trois quarts travaillent au sein de PME/TPE.

Etre productif n'est pas un handicap et ne signifie pas que l'on soit productiviste. C'est au contraire un gage de pérennité, quelle que soit la taille de l'exploitation agricole ou de la coopérative.

Par Michel Prugue, président de COOP DE FRANCE, et Pascal Viné son délégué général.

Tribune publiée sur Challenges.fr, le 02/05/2017 https://www.challenges.fr/economie/agriculture/pourquoi-la-productivite-n-est-pas-l-ennemie-de-l-agriculture_470698

Le copa-cogeca soutient le secteur de la bioenergie


Le Copa et la Cogeca adoptent une position sur l'avenir du secteur de la bioénergie afin que l'UE soit à même de réaliser ses objectifs climatiques et énergétiques à l'horizon 2030.
 
Le Copa et Cogeca ont adopté à l'unanimité une position commune qui vise à promouvoir l'utilisation de la biomasse agricole et forestière dans le secteur de la bioénergie afin d'atteindre les objectifs climatiques et énergétiques de l'UE à l'horizon 2030.
 
Suite à l'accord, le Président du groupe de travail « Bioénergie » du Copa et de la Cogeca, M. Klein, a déclaré aujourd'hui à Bruxelles : « La bioénergie est positive à de nombreux égards pour la lutte contre le changement climatique. Elle fournit des énergies durables tout en étant source de croissance et d'emplois dans les zones rurales et de revenus complémentaires pour les agriculteurs. Toutefois, pour pouvoir réaliser ces objectifs, un environnement propice est nécessaire. Nous nous opposons donc à la proposition de la Commission européenne qui vise à limiter voire à supprimer l'utilisation de la biomasse agricole et forestière dans le bouquet des énergies renouvelables de l'UE ».
 
« En soutenant les combustibles fossiles à base de déchets, la proposition rend de fait les combustibles fossiles plus compétitifs. Or cela est contradictoire avec les objectifs climatiques et énergétiques de l'UE et préjudiciable pour la biomasse agricole et forestière. La proposition de révision de la Directive sur les énergies renouvelables de la Commission réduit la part des biocarburants conventionnels dans les carburants de transport, de 7% en 2021 à 3,8% en 2030, et permet aux États membres de définir des objectifs nationaux inférieurs à ceux de l'UE, ce qui est inadmissible. Si les émissions de gaz à effet de serre ne diminuent pas dans le secteur du transport, les compensations devront venir d'autres secteurs non-SCEQE, à savoir l'agriculture et le
bâtiment
».
 
« Voilà pourquoi nous proposons que d'ici à 2030, les fournisseurs de carburants incluent une part minimale d'au moins 15% de biocarburants durables de tout type utilisés dans le transport. Le plafond actuel de 7% sur les biocarburants conventionnels doit également être maintenu jusqu'en 2030 et fixé au niveau européen. Les nombreux avantages apportés par les biocarburants conventionnels doivent être préservés. Les États membres ont également besoin de flexibilité pour respecter la ligne de base de 2021 qui sera déterminée par l'actuelle législation » a-t-il ajouté.
 
« Le réseau et la distribution prioritaires doivent être maintenus pour l'électricité produite à partir de biomasse solide et gazeuse car cette électricité permet d'apporter un équilibrage des réseaux et des mesures de stabilisation sont nécessaires jusqu'en 2030 » a-t-il rappelé.
 
Pour le chauffage et de refroidissement, l'augmentation volontaire de la part des sources d’énergie renouvelables de 1 point de pourcentage par an en valeur énergétique et calorifique proposée par la Commission doit devenir obligatoire pour les États membres. Seuls les États membres dans lesquels la part des sources d’énergie renouvelables dans le chauffage et le refroidissement dépasse déjà 60% peuvent être exemptés, a-t-il souligné.
 
Pour conclure, Pekka Pesonen, Secrétaire général du Copa et de la Cogeca, a indiqué: « Étant donné que certains eurodéputés ont été nommés pour rédiger un projet d'avis sur ce sujet en mai, le Copa et la Cogeca leur demandent de tenir compte de nos propositions afin de renforcer le rôle de la biomasse agricole et forestière dans tous les secteurs de la bioénergie ».

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3 questions à Olivier de Bohan


Olivier de Bohan
1er Vice-Président
de Coop de France,
en charge de la communication


1. Vous annoncez le lancement d’une « 3ème semaine de la coopération agricole » exceptionnelle (du 2 au 11 juin prochains dans toute la France) avec comme slogan : « LIBERTE, EGALITE…COOPERER ! ». Que mettez-vous derrière cette devise ?

Olivier de Bohan : Effectivement, la période électorale actuelle durera jusqu’en juin avec les élections législatives concomitamment à notre « 3ème semaine de la coopération agricole » au cours de laquelle, nos coopératives vont ouvrir leurs portes aux Français. Notre slogan est donc un clin d’œil de circonstance autant qu’une interpellation adressée à la société toute entière…et bien sûr aux candidats aux législatives ! Voilà notre message :

LIBERTÉ comme liberté d’entreprendre :  Parce que les coopératives appartiennent aux agriculteurs et sont gouvernées par eux, elles traduisent leur énergie entrepreneuriale et leur projet de développement (économique).

ÉGALITÉ comme la démocratie qui caractérise notre gouvernance : un homme = une voix. Ce principe coopératif peu connu est en phase avec les aspirations de la société en plaçant l’humain au cœur du fonctionnement de nos entreprises ;

COOPÉRER, c’est un état d’esprit constructif, celui du collectif   mais c’est aussi notre modèle d’entreprise NON OPAble, NON délocalisable, dont le projet est de servir les agriculteurs, l’agriculture et l’agroalimentaire Français mais qui s’investit aussi au quotidien dans la vitalité des territoires ruraux, dans les emplois de proximité et l’avenir des générations futures par son approche durable, tant des Hommes que des ressources naturelles.

2. En quoi cette « 3ème semaine de la coopération agricole » permet-elle à votre mouvement d’entreprises de s’ouvrir à la société française ?

Olivier de Bohan : Parce que les évènements organisés par les coopératives sont d’abord des rencontres humaines ! Visites de sites, ballades gourmandes, forums jeunes, dégustations de produits…autant d’occasions pour nous de dialoguer avec nos concitoyens, d’écouter leurs attentes et de répondre à leurs questions, de comprendre leurs points de vue, de connaître leur perception…. Notre vision est résolument positive et constructive malgré la gravité des crises agricoles car vous voulons développer l’agriculture pour les générations futures.

S’ouvrir à la société et accueillir les français dans nos entreprises est aussi une façon d’être clair et transparent, de montrer la réalité de notre travail et de nos outils, d’exprimer comment nos valeurs coopératives sont déployées dans nos entreprises et les territoires !

3. Etre concret et authentique est aujourd’hui une forme de communication très attendue par les Français. Comment y répondez-vous au-delà de la « 3ème semaine de la coopération agricole » ?

Olivier de Bohan : Après 3 ans de communication dans les médias pour émerger dans l’opinion publique en faisant connaitre notre marque collective « la coopération agricole », nous nous engageons dans une stratégie de preuves. Car oui, il faut être concret et démontrer ce que nos entreprises apportent, chaque jour, dans la vie économique, sociale, sociétale, territoriale…et dans l’alimentation quotidienne des Français. 

Voilà pourquoi nous lancerons le 2 juin notre nouvelle plateforme digitale qui va déployer sur internet et les réseaux sociaux des dizaines de témoignages, réussites, innovations exemplaires de coopératives. Des preuves tangibles, à partager avec tous les publics et notamment avec les jeunes, qu’ils soient ou non agriculteurs, avec lesquels nous souhaitons vraiment dialoguer.

La MSA constate la baisse des exploitations agricoles


Le recul démographique des chefs d’exploitation ou d’entreprise agricole
se poursuit et les revenus agricoles
sont de nouveau en forte baisse

En 2016, 461 800 chefs d’exploitation ou d’entreprise agricole cotisent à la MSA, un effectif en baisse de - 1,2 % par rapport à 2015. Hausse du poids des sociétés, de la superficie moyenne par exploitant, de la pluriactivité et nouvelle dégradation du niveau des revenus agricoles, voici les faits saillants de l’année 2016.

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