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Hebdo N°35 - Vendredi 06 octobre 2017

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Vie des entreprises

Rubriques

Délibéré

Dossier William Saurin



Arterris prend le contrôle
de La Belle Chaurienne
et CCA du Périgord 

Le tribunal de commerce de Paris vient de délibérer sur le dossier William Saurin et ses filiales.
L’offre de reprise déposée par Arterris a été validée. Le Groupe coopératif Arterris acquiert les sociétés Conserverie du Languedoc et CCA du Périgord basées respectivement à Castelnaudary et à Piégut-Pluviers. CDL et CCA commercialisent les marques La Belle Chaurienne et Les Bories du Périgord.
Ces acquisitions s’inscrivent dans la stratégie déployée par le Groupe Arterris de construire et consolider des filières d’excellence permettant d’assurer des débouchés sûrs et valorisés aux productions de ses adhérents. Cette décision sécurise et développe le sourcing agricole de ces sociétés avec une production régionale et rend plus résilient le modèle économique par une organisation de filière amont/aval (du champ à l’assiette).

Conserverie du Languedoc et CCA du Périgord : des activités complémentaires à celles d’Arterris

L’acquisition de la Conserverie du Languedoc (CDL) et CCA du Périgord permet une complémentarité des équipes et des référencements avec notamment la société Les Fermiers Occitans. La marque premium “La Belle Chaurienne” viendra étoffer la gamme de produits du terroir proposée par le groupe coopératif Arterris.
Les activités des deux entreprises sont ainsi cohérentes par rapport aux activités du groupe coopératif, et ce à plusieurs niveaux :

Au niveau du sourcing avec la complémentarité des métiers de productions végétales et d’élevages : production de légumes secs et de palmipèdes.
Au niveau des outils industriels : spécialisation des outils industriels (conserves, frais et plats cuisinés), étant précisé que le Groupe détient déjà 4 sites (Revel, Labruguière, Montauban, Gérone).
Au niveau commercial avec l’accès à une marque premium ‘La Belle Chaurienne’ connue des consommateurs.

" A travers l’acquisition de ces deux sociétés, nous capitalisons sur des outils industriels et des débouchés commerciaux grâce à une marque Premium La Belle Chaurienne. Nous allons capter de nouveaux débouchés et vendre des produits transformés, et non plus uniquement des matières premières. Si nous souhaitons survivre sur un marché mondialisé, il est impératif de passer d’un groupe agricole à un groupe agroalimentaire ", précise Jacques Logie, Directeur Général d’Arterris.

Le développement des filières locales canards et légumes secs

Ce projet industriel assure une valorisation et un potentiel de développement fort de la filière canard et légumes secs sur le territoire français.
Afin de valoriser et dynamiser la filière palmipède du groupe, Arterris lance un programme de production auprès des éleveurs et agriculteurs pour développer la filière canards IGP Sud-Ouest. Actuellement 500.000 canards sont produits. L’objectif est d’en produire 300.000 de plus pour satisfaire notamment à la fabrication du cassoulet (utilisation de la cuisse et des manchons de canards).
Sur la même logique, ces acquisitions permettent de consolider la filière de légumes secs (haricots et lentilles) : un plan de développement de haricots a été mis en place.

Une valorisation de l’agriculture locale avec des emplois à la clé

Les deux sociétés comptent plus de 200 personnes : 140 sur le site de Castelnaudary et La Belle Chaurienne et 80 pour la CCA du Périgord (équivalent plein temps). Arterris conserve l’ensemble des salariés.
Sur le long terme, grâce à la synergie de l’ensemble des structures industrielles sur le plan du sourcing et commercial, Arterris souhaite mener un plan de développement très positif sur l’emploi local en recrutant.

" Notre rôle en tant qu’entreprise est de dynamiser et de valoriser la production locale et tout le savoir-faire d’un territoire avec les valeurs qui sont celles de toutes coopératives à savoir garantir des débouchés et de la valeur ajoutée pour nos adhérents agriculteurs. Ces acquisitions sont une belle opportunité de consolider l’ensemble d’une filière et de continuer de faire exister les productions et produits locaux dans un contexte mondialisé ", conclut Régis SERRES, Président d’Arterris.

Site internet : http://www.arterris.fr/default.aspx

Association

Axéréal Elevage et la Coopérative CAPEL



     

Axéréal Elevage et la Coopérative CAPEL s’associent pour développer les productions d’œufs et de porcs bio et label ainsi que celle de canards prêts à gaver

A l’occasion du Sommet de l’Elevage, Axéréal Elevage et la Coopérative CAPEL renforcent la relation déjà existante dans l’activité palmipèdes depuis 2006 et signent un accord de partenariat qui porte sur trois activités distinctes : la production d’oeufs, l’élevage porcin et la production de canards prêts à gaver.

Le partenariat Axéréal Elevage avec la Coopérative CAPEL est basé sur deux objectifs clés : proposer aux agriculteurs des activités de diversification rémunératrices et satisfaire la demande des clients qui s’oriente de plus en plus sur des produits bio et labellisés. Pour cela, les deux acteurs de la filière associent leurs savoir-faire et leurs technicités en matière d’élevage, leurs capacités d’organisation des productions à leurs ancrages territoriaux forts et complémentaires. « Notre objectif est de proposer à nos associés coopérateurs une diversification de leurs activités en lien avec les besoins du marché, afin qu’ils puissent valoriser et pérenniser leurs productions », précise Michel Pélissier, directeur général de la Coopérative CAPEL.

Sur l’activité oeuf, ce partenariat répond à une forte demande du marché sur des produits bio et label suite à la crise de l’oeuf en cage. Entre 10 à 15 bâtiments label et 5 bâtiments bio seront construits, ce qui représente une production de plus de 30 millions d’oeufs. « Axéréal Elevage, grâce à son activité volaille portée par Force Centre, produit aujourd’hui 120 millions d’oeufs. Cette production sur la zone Sud-Ouest permettra de confirmer notre position d’acteur majeur sur le secteur de la production d’oeufs », explique Jean-Michel Boussit, directeur d’Axéréal Elevage. L’implantation territoriale de la Coopérative CAPEL servira de support à ce développement.

Les ambitions sur la filière porcine sont également de taille. Le partenariat entre Axéréal Elevage et la Coopérative CAPEL permettra la production chaque année de 12 000 porcs bio et 20 000 porcs Label Rouge et Filière Bleu-Blanc-Coeur en complémentarité avec l’organisation de producteurs Païso.

Enfin, Axéréal Elevage devrait fournir près de 200 000 canards prêts à gaver aux agriculteurs gaveurs de la CAPEL, dont l’objectif est de produire chaque année 2,5 millions de canards gras.

Une société commune est créée pour porter ces projets et concrétiser ce partenariat entre Axéréal Elevage et la Coopérative CAPEL.

Site internet Axereal : www.axereal.com/
Site internet Capel : www.capel.fr/

Jeudi de la coopération

Sur la stratégie agricole de la Chine



La Scara fait voyager
les argiculteurs de la région d'’Arcis
au pays du soleil levant 

Lors de sa 6ème rencontre des Jeudis de la coopération, le 28 septembre, la coopérative Scara a invité les agriculteurs de la Région d’Arcis-sur-Aube à découvrir l’agriculture chinoise et les opportunités qu’elle représente. Et quoi de mieux que le cadre atypique de Western City pour faire ce voyage au pays du soleil levant.

Comme pour chaque rencontre des Jeudis de la coopération, les professionnels agricoles de la région d’Arcis sur Aube étaient invités pour échanger avec un expert sur un sujet bien
spécifique : l’agriculture chinoise et son évolution. L’expert pour l’occasion était M. Alain Bonjean, un généticien des plantes et professionnel du monde agricole qui a occupé de 2001 à 2014 le poste de Directeur Général de Limagrain pour la Chine.

En premier lieu, il était impossible de comprendre les enjeux actuels de la Chine sans comprendre l’organisation de son agriculture. En effet, seulement un tiers du pays est constitué de terres cultivables, la densité de la population est plus importante là où les terres sont meilleures et le paysage agricole est morcelé. De plus, cet expert est formel : la Chine n’est pas une menace pour les productions européennes et pourrait au contraire devenir un débouché structurel.

Cette 6ème rencontre des Jeudi de la coopération a été encore une fois l’occasion de réfléchir ensemble et d’échanger sur les défis de demain.

Après cette étape au pays du soleil levant, la 7ème rencontre des Jeudis de la coopération de la Scara, qui aura lieu le 25 janvier 2018, abordera la stratégie agricole de l’Inde, qui nous livrera elle aussi ses secrets non sans quelques surprises.

Site internet : http://www.scara.fr/

Be Api atteint ses objectifs

pour sa première campagne




Lancé il y a un an dans trois coopératives pilotes, Cap Seine (76),
Val de Gascogne (32) et Sèvre-et-Belle (79), les services d’agriculture de précision intra-parcellaire proposés
par be Api ont concerné 12 000 ha et impliqué plus d’une centaine d’agriculteurs sur la campagne 2016 / 2017.

Au-delà de ces chiffres correspondants aux objectifs que be Api s’était fixé sur cette première campagne, c’est toute la structuration du Réseau des 32 coopératives partenaires qui s’est mise en place avec, pour commencer, l’adoption d’une Convention de Fonctionnement. Celle-ci précise les « droits et les devoirs » de chacun, partenaires et société be Api. Elle fixe aussi différents objectifs de moyens et de résultats avec, notamment, la création de deux comités, opérationnel et technologique respectivement constitués de 10 et 14 coopératives, dont les représentants sont nommés pour deux ans.

Bien appréhender l’attente des agriculteurs

Comme prévu dans la Convention de Fonctionnement, les coopératives partenaires ont participé à une étude permettant d’appréhender l’intérêt, les attentes et le niveau d’équipement des agriculteurs vis-à-vis de l’agriculture de précision intra-parcellaire. Les résultats de l’enquête ont été consolidés dans une synthèse qui figure en annexe. Menée auprès de 5 650 agriculteurs, elle confirme que tous les indicateurs sont au vert pour entamer une nouvelle campagne qui devrait voir ses objectifs de réalisation atteindre 20 000 ha supplémentaires, malgré un contexte économique difficile.

« Notre approche étant de vendre des gains de rendement et une meilleure allocation des intrants conduisant souvent à des économies, je suis confiant sur le développement des ventes de prestations be Api. En effet, dès lors que nous apportons de la rentabilité pour l’exploitation, une meilleure performance environnementale, une image renouvelée de l’agriculture et de véritables leviers de progression techniques et humains, be Api ne peut que progresser, même dans un contexte économique morose. D’autant que les coopératives proposent à leurs adhérents des solutions de financement », affirme Laurent Maillard, qui vient d’intégrer l’équipe be Api en tant que Responsable Réseau.

Former et faire monter les équipes en compétences

Autre objectif pour cette campagne, la formation de l’ensemble des équipes coopératives pour s’assurer de la bonne appropriation de la démarche, en faire une véritable dynamique d’entreprise et faire monter les équipes en compétence technique et commerciale sur toute la gamme de prestations. 25 sessions de formations ont été dispensées en présentiel auprès de quelque 200 personnes durant cette campagne. Be Api s’est également doté d’un webinar qui propose des formations en ligne auprès des référents be Api des coopératives.

Pour Thierry Darbin, Directeur de be Api, « l’agriculture de précision, telle que nous l’entendons, est encore très peu développée à l’exception du département de l’Eure. C’est un nouveau mode de production qui allie agronomie et technologie, ce qui nécessite différents types de formation pour comprendre et s’approprier la démarche, savoir l’expliquer, la vendre aux agriculteurs et les accompagner dans sa mise en œuvre ».

La R&D, fondement de la démarche be Api

Comme prévu dans la convention, le Comité Technologique détermine les actions de R&D à mener dans les domaines agronomiques et technologiques. Il a confié à Défisol Services, filiale R&D de be Api, leur mise en œuvre, leur animation, ainsi que la réalisation des synthèses et la diffusion des résultats obtenus auprès des coopératives. Les actions prévues collectivement visent à acquérir des références sur les performances agronomiques, environnementales et économiques des prestations be Api. Mais aussi, à évaluer les capteurs, les équipements de modulation et toutes les nouvelles technologies associées à l’agriculture de précision intra-parcellaire. Cette R&D vise également à adapter aux contextes locaux les prestations et les règles de décision nécessaires à l’établissement de conseils agronomiques et de fichiers de modulation intra-parcellaire pertinents. Après deux réunions, des actions et des méthodologies d’étude ont été proposées à chacun des membres chargés de leur mise en œuvre pour cette nouvelle campagne.

Pour Benoît Dreux, Directeur de Défisol Services, filiale R&D de be Api, « forts de nos 13 années d’expérience au contact direct des agriculteurs pionniers et des services techniques des coopératives, nous disposons d’une force de frappe démultipliée pour relever le challenge et proposer un conseil toujours plus pertinent et adapté localement, l’essence-même de l’agriculture de précision ».

Simplifier et informatiser le conseil

Tout au long de cette campagne, be Api a conçu, avec l’appui du Studio Agro-Digital (Montpellier-34), un logiciel facilitant la gestion du conseil intra-parcellaire. Développé en partenariat avec Smag, éditeur sur le marché du web agricole, ce logiciel est réservé aux coopératives partenaires de be Api et accessible exclusivement sur les logiciels de gestion parcellaires atland et agreo. Il comprend trois modules : Commande ; Gestion du conseil intra-parcellaire et Restitution du conseil (cartes et fichiers de modulation). Il permet de produire un conseil précis en s’appuyant sur le moteur de calcul Epiclès, utilisé depuis longtemps par les coopératives. Il valorise automatiquement les informations parcellaires et intra-parcellaires disponibles, qu’elles soient réglementaires, historiques (découpe des parcelles selon les assolements et les pratiques associées) ou agronomiques, en superposant différentes couches d’informations, et évitant ainsi les ressaisies. Ce logiciel intègrera automatiquement les diagnostics d’hétérogénéité intra-parcellaire produits par be Api. Le module Commande est déjà disponible, le module Conseil intra-parcellaire le sera à partir de janvier 2018 et celui de Restitution en mars 2018.

Faire connaître et reconnaître be Api !

Pour son lancement, be Api s’est appuyé sur une stratégie marketing digital forte avec la création d’un site internet interactif. Plus qu’une simple vitrine, il propose 4 simulateurs permettant aux agriculteurs d’obtenir en quelques clics de premières informations utiles avant de se lancer dans la démarche. Au fur et à mesure de la campagne, be Api est également monté en puissance sur les réseaux sociaux avec l’ouverture de comptes Twitter et YouTube. Cette stratégie se poursuivra en 2018 par la création d’une communauté Facebook de passionnés d’agriculture de précision, qui permettra d’accroître la notoriété de be Api et de promouvoir la démarche d’agriculture de précision auprès d’un large publique d’institutionnels, de politiques, de chercheurs, d’étudiants, d’équipementiers, de startup… Et surtout d’agriculteurs !

Le réseau be Api

Site internet : https://beapi.coop/