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Hebdo N°15 - Vendredi 19 avril 2019

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Actualités de la filière

Rubriques

experimentation




Une nouvelle station d’expérimentation pour ARVALIS
en Bretagne

ARVALIS – Institut du végétal crée sa nouvelle station d’expérimentation de Bretagne et va y regrouper l’essentiel de ses activités au service de la région. Dans ce cadre, l’institut et le Lycée agricole de La Touche ont signé une convention de partenariat le 12 avril 2019 à Ploërmel dans le Morbihan. Elle prévoit la mise à disposition de terres agricoles pour la conduite des essais agronomiques de la nouvelle station d’expérimentation Bretagne d’ARVALIS – Institut du végétal à partir de 2020.

Norbert BENAMOU Directeur général d’ARVALIS - Institut du végétal et Pierre CAMENEN, Président de l’AGELAP La Touche, en présence de Georges GALARDON, Président de la Commission d’Orientation Professionnelle Bretagne d’ARVALIS, ont signé une convention de partenariat le 12 avril 2019 à Ploërmel. Elle prévoit la mise à disposition de 15 hectares de terres agricoles chaque année pour la réalisation des essais agronomiques de l’institut à partir de 2020. Des locaux techniques et administratifs accueilleront la dizaine de collaborateurs de cette nouvelle station d’expérimentation d’ARVALIS en Bretagne.

Recherche – Innovations – Transfert

La représentativité pédoclimatique pour la Bretagne de l’exploitation agricole, la qualité du partenariat envisagé, un site adapté aux travaux de recherche appliquée, et la proximité d’enseignants et d’étudiants ont guidé le choix d’ARVALIS d’implanter sa nouvelle station d’expérimentation au Lycée de La Touche-Ploërmel.
Les objectifs, résolument tournés vers l’innovation au service des agriculteurs bretons et de leurs filières, sont notamment
de :

  • Réaliser la majorité des activités de recherche appliquée d’ARVALIS Bretagne. La recherche de solutions techniques multi performantes, alliant compétitivité, qualité des produits et réduction des impacts environnementaux sera une priorité, en mobilisant les innovations et les technologiques les plus efficaces
  • Transférer les connaissances acquises et les innovations aux agriculteurs et techniciens
  • Offrir des supports pédagogiques aux enseignants et à leurs étudiants (apprentissage à l’observation au champ, sensibilisation aux métiers de l’expérimentation, …) et faciliter ainsi l’appropriation des derniers résultats issus de la recherche

Un réseau international

de jeunes agriculteurs


 

Les jeunes agriculteurs du monde actent une étape décisive de la coopération internationale
 
Du 15 au 17 avril à Paris, le Sommet International des Jeunes Agriculteurs (SIJA) a réuni une délégation représentative des cinq continents. Lors de leurs travaux, ils ont acté des axes communs sur l'installation, les chaînes de valeur en agriculture et le changement climatique et annoncé la création d'un réseau international de jeunes agriculteurs.
 
Faisant le constat d'une place insuffisante des jeunes dans les instances de décision partout dans le monde, les jeunes agriculteurs se sont réunis pour acter les défis communs qu'ils connaissent. Lors du SIJA, ils ont pu définir la sécurité alimentaire comme l'enjeu international majeur, qui nécessite des conditions de travail convenables.
 
Le dialogue souhaité par les jeunes agriculteurs se basera, dans un premier temps, sur trois grands thèmes :

  • L'installation qui doit faire partout l'objet d'un accompagnement et de mesures fortes sur l'accès au foncier, la reconnaissance du métier et une meilleure représentation des jeunes dans les tables de négociations.
  • La prise en charge du changement climatique par un programme mondial d'échanges, de stratégies stables et solides pour accompagner les changements et une politique ambitieuse de gestion des risques.
  • Une structuration des filières agricoles en faveur du revenu des producteurs en favorisant les modèles d'organisation gérés par les agriculteurs dont les jeunes, par un dialogue renouvelé entre tous les acteurs notamment sur les pratiques innovantes et le renforcement de mécanismes de régulation de marché. Sans oublier la sanction des pratiques commerciales abusives.

 
L'échanges de pratiques au niveau international est un vecteur de solutions. Pour répondre aux trois problématiques ciblées, il est donc nécessaire de renforcer la communication entre nos organisations. C'est pourquoi les participants du SIJA ont acté la création d'un réseau international et indépendant de jeunes agriculteurs qui portera leurs voix et se concrétisera par la création d'une plateforme pour des échanges continus sur l'ensemble des défis et bonnes pratiques, par la mise en place d'une journée mondiale des jeunes agriculteurs pour agir le même jour au niveau local pour des effets internationaux et par la tenue régulière d'un SIJA. Ce réseau sera adossé à la création d'un fonds international des jeunes agriculteurs.
 
Les participants ont annoncé la tenue du prochain Sommet International des Jeunes Agriculteurs en 2021 sur le continent africain.

syrpa-bandeau

Infox et méfiance généralisée


 


Comment réintroduire de la science
dans la communication ?

À l'issue de son Assemblée Générale à la Maison des chambres d'agriculture, le SYRPA, réseau des agri-communicants, a débattu sur la science et la communication. Marie-Laure Hustache, responsable communication d'Agridées et administratrice du SYRPA, a fait réagir le politologue Eddy Fougier, le président-directeur général de l'Inra, Philippe Mauguin, l'animateur et producteur Mac Lesggy et le journaliste au Figaro Marc Mennessier sur le thème « Infox et méfiance généralisée : comment réintroduire de la science dans la communication ? ».

Pour Eddy Fougier, les Français ont une vision majoritairement très positive de la science et des scientifiques (cliquez ici pour consulter la présentation). Et cette perception est assez stable dans le temps. Toutefois, on assiste à la fin du consensus « permissif » sur certains sujets, en particulier les OGM et le nucléaire. Les jeunes, les personnes peu diplômées ou à faibles revenus, constituent la population la plus sceptique ou réceptive aux théories du complot. Plusieurs raisons expliquent cette défiance : la dérégulation du marché de l’information, la mise en cause des sources officielles, l'exposition forte aux médias sociaux et l'absence de toute consultation d’information contradictoire. Les risques invisibles et non maîtrisés sont perçus comme les plus anxiogènes. Eddy Fougier suggère quelques pistes de solutions : créer des contenus destinés à lutter contre les fakenews scientifiques ; associer davantage de Français à des conférences citoyennes ou bien encore développer le Storytelling : "il faut inventer une autre histoire que celle de la science génératrice de progrès car cette histoire ne marche plus".

"Nous sommes dans un système inquisitorial" selon Marc Mennessier. "La vision du monde anticapitaliste, négationniste, décliniste prend la science en otage". Pour Philippe Mauguin, les chercheurs peuvent apporter des réponses à des questions complexes mais pas en 140 signes ou sur le rythme des chaînes d’infos continues. "Nous sommes passés d’une société de la connaissance à une société de la croyance". Peut-être faudrait-il qu'une communauté de chercheurs se créée sur Twitter, à l’instar des FranceAgriTwittos.

"Nous assistons à des réactions de plus en plus irrationnelles des citoyens… et des ignorants" complète Mac Lesggy. "Aujourd’hui il y a une sorte de maccarthysme autour de la pureté scientifique. La remise en question de la parole scientifique devient de plus en plus suspecte. On constate également très fréquemment aujourd'hui une absence générale de connaissance scientifique chez les responsables politiques et les journalistes". Selon Mac Lesggy, le retour de la science est rendu difficile par le fait que "les ONG maîtrisent parfaitement les techniques de communication en s'appuyant sur le fait que les Français ne font pas la différence entre risque et danger". La science peut prouver l’existence d’un danger mais pas son inexistence. Il ne faut pourtant pas lâcher prise : face à ceux qui diffusent des fake news, il est indispensable de se mobiliser. "Et pourquoi ne pas créer une association, une agence de notation des journalistes ?"

Pour la Présidente du SYRPA, Delphine Guey, "il est primordial de débattre de ces problématiques et d'imaginer ensemble des pistes de travail pour une perception plus objective de la communication scientifique du secteur agriculture / agroalimentaire. Nous devons faire le lien entre la connaissance scientifique et les croyances du grand public."
 


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