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Hebdo N°24 - Vendredi 22 juin 2018

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Actualités de la filière

Rubriques

Glyphosate

Oui à l’approche pragmatique



         

La FNSEA et Jeunes agriculteurs participaient ce matin à la réunion avec Stéphane Travert, ministre de l’agriculture et de l’alimentation, Nicolas Hulot, ministre de la transition écologique et solidaire, et des représentants de la filière agricole et de la recherche-innovation.

Nous saluons le pragmatisme des deux ministres qui ont réaffirmé qu’ils ne laisseraient pas les agriculteurs sans solution, et espérons que cet état d’esprit va prévaloir dans la durée. La volonté est bien de privilégier une transition réfléchie, cadencée et accompagnée en responsabilisant les acteurs. Il n’y aura donc pas d’interdiction sans solution pour le glyphosate.

Définir des réponses appropriées, c’est tout l’objectif du Contrat de Solutions pour une trajectoire de progrès pour la protection des plantes. Les participants ont rappelé ce matin l’engagement des 39 partenaires à le finaliser sous 15 jours.

A l’Etat ensuite de répondre « présent » en accompagnant économiquement les filières dans leur dynamique de progrès. C’est à cette condition que les agriculteurs seront en capacité de satisfaire aux attentes sociétales.

La réussite de ce contrat implique en outre que l’Etat adopte une politique cohérente en imposant une réciprocité des normes dans les accords internationaux.

SIMA 2019



 

Un regard à 360° sur les enjeux
du monde agricole


La 78e édition du SIMA, Mondial des Fournisseurs de l’Agriculture et de l’Élevage, se tiendra du 24 au 28 février 2019, au parc des expositions de Paris-Nord Villepinte.
Plus que jamais en phase avec les préoccupations actuelles du monde agricole, le prochain SIMA poursuit ses initiatives aux côtés de la filière et porte un regard à 360° sur des thématiques à forts enjeux : de l’agriculture biologique à l’Agtech, de l’agronomie à l’élevage... autant de sujets qui permettent de révéler la performance de toutes les agricultures.

RELEVER LES DÉFIS ACTUELS ET À VENIR
Le SIMA se positionne comme le rendez-vous utile des acteurs de la filière pour faire face aux enjeux économiques, climatiques, environnementaux et démographiques. Au 1er juin, 85 % de la surface du salon était commercialisée : plus de 50 nouveaux exposants, dont plus de 75 % d’internationaux, ont déjà répondu présent ; parmi eux, une forte représentation d’entreprises originaires des pays de l’Est (notamment Pologne, République Tchèque, Russie) mais également de Turquie et d’Europe du Nord.

Du côté des temps forts, le SIMA organise pour la première fois une Journée de l’Élevage, en écho au SIMAGENA, reconnu pour la diversité de ses bovins et son pôle génétique. Le salon reconduit par ailleurs des événements majeurs tels que la conférence internationale SIMA African Summit ; le SIMA Dealer’s Day, réunissant des distributeurs du monde entier ; les conférences organisées avec AXEMA autour de sujets variés (agriculture biologique, agriculture connectée, agronomie…).

LE SIMA, RÉVÉLATEUR DES INNOVATIONS DU MONDE AGRICOLE
Signe distinctif du SIMA, l’innovation est à nouveau au coeur du dispositif 2019 avec, notamment, la deuxième édition du Village Start-up, encore plus grand et plus international. De son côté, le Village de l’Innovation regroupe, entre autres, l’Espace Prospectif et son mur vidéo, la présentation des SIMA Innovation Awards 2019 et leurs agroéquipements et services novateurs ou prospectifs, ainsi que des portraits d’agriculteurs innovants français et internationaux. Autre temps fort, le Jobdating, ces rencontres express qui facilitent le recrutement, quel que soit le secteur de la filière (exploitants, industriels, start-up...).

UN LIEU INTERNATIONAL D’ÉCHANGES ET DE BUSINESS
Lors de sa dernière édition, le SIMA a accueilli des visiteurs en provenance de 135 pays, faisant du salon une référence pour tous les agriculteurs. Pour 2019, le salon intensifie ses actions de promotion, via son réseau international de 47 bureaux et une politique active de recrutement visiteurs dans plus de 90 pays, notamment en Amérique Latine (Argentine, Brésil, Chili, Mexique, Pérou, Venezuela) et en Europe de l’Est (Ukraine, Russie).

#WEARESIMA
Grâce à une stratégie digitale soutenue, notamment avec son nouveau compte Instagram @sima_worldwide, le SIMA donnera la parole à tous ceux qui, dans le monde, font de ce salon LE grand rendez-vous international de la filière agricole : constructeurs, distributeurs-concessionnaires, agriculteurs, éleveurs, entrepreneurs, partenaires

Assemblée générale

de Terres Univia




Une filière soudée pour assurer
la stabilité, la compétitivité et
la durabilité

L’Assemblée générale de Terres Univia, l’interprofession des huiles et protéines végétales, s’ouvre aujourd’hui dans un contexte agité. Alors que les discussions autour de la directive RED II se poursuivent à Bruxelles, il est indispensable d’effectuer une réelle distinction entre le biodiesel issu des filières européennes d’oléagineux et les filières d’importation. Sans cette volonté politique, c’est toute la filière des huiles et protéines végétales qui risque d’être déstabilisée. L’interprofession appelle donc à la mobilisation collective de tous les acteurs pour apporter des solutions constructives aux débats actuels. Cette Assemblée générale est aussi l’occasion de faire le bilan des actions menées et de mettre en lumière le dynamisme de toute une filière.

Des Etats généraux au plan CVO : une organisation renforcée
Consciente des grands enjeux liés à l’évolution de notre modèle agricole et alimentaire, la filière des huiles et protéines végétales a été force de proposition tout au long des Etats généraux de l’alimentation. Cette mobilisation collective se traduit aujourd’hui dans un plan de filière ambitieux : cap vers l’autonomie en protéines végétales ! Premier chantier de ce plan, l’ensemble des familles interprofessionnelles s’engage à contribuer au plan CVO 2018-2020 à la hauteur des grands enjeux du plan de filière. Le plan CVO a été adopté pour les trois prochaines campagnes en assemblée générale extraordinaire le 3 avril dernier. Ce plan doit être approuvé par le Ministère de l’Agriculture et de l’Alimentation et ainsi faire l’objet d’un accord interprofessionnel étendu. Entre le plan de filière et le plan CVO de l’interprofession, l’attente est grande concernant l’engagement des pouvoirs publics, condition essentielle pour la réussite des actions qui y ont été intégrées.

Des outils pour la durabilité
Pour faire face à un marché mondial très concurrentiel, la filière s’engage à développer des outils pour valoriser les productions françaises. Pour le soja par exemple, l’interprofession a mis à disposition des acteurs, dès les semis 2018, la Charte Soja de France qui garantit un soja certifié d’origine France, non OGM, tracé et durable depuis la production jusqu’à la transformation de la graine. La filière se mobilise pour un objectif ambitieux : cap sur les 250.000 hectares de soja en 2025 dont la moitié certifié Charte Soja de France. L’objectif : gagner en compétitivité et sécuriser une production française de qualité. Par ailleurs, Terres Univia participe activement à l’animation de Duralim, une plateforme en faveur de la durabilité des aliments des animaux d’élevage.

Sauver le colza français : une priorité
Face aux incohérences des politiques nationales et européennes, la filière se mobilise pour préserver la compétitivité du biodiesel français issu du colza. 900 000 hectares sont en danger ! Les pouvoirs publics français et européens ne peuvent pas ignorer les atouts de la filière française par rapport à un approvisionnement sud-américain ou asiatique. La filière française de biodiesel permet non seulement de fournir des protéines végétales pour produire du tourteau de qualité, mais elle contribue également positivement à de nombreux enjeux environnementaux (biodiversité, gaz à effet de serre, captation d’azote, etc.). Pour soutenir le colza, le rôle de l’interprofession est aussi d’imaginer la filière de demain. Terres Univia soutient ainsi le projet Seedprot pour mieux connaitre les fractions protéiques du colza. L’enjeu est de permettre une meilleure valorisation de ces fractions et ainsi de garantir une production de protéines végétales plus qualitative.

Nouveau président

Création de nouvelles sections, anticipation




L’UNIFA développe son positionnement d’organisation professionnelle représentative de tous les fertilisants

Le 21 juin 2018, les adhérents de l’Union des Industries de la Fertilisation (UNIFA) réunis en Assemblée Générale, ont élu pour Président Renaud Bernardi (Boréalis). Renaud Bernardi prend la suite de Thierry Loyer, Président depuis 2013. M. Henri Boyer (Groupe Roullier) demeure Vice-Président et Olivier Peltier (Lhoist France Ouest) prend la fonction de Trésorier.

Pour Renaud Bernardi : « Je tiens à remercier Thierry Loyer pour le travail de représentation des adhérents et de réorganisation qu’il a mené durant ses deux mandats. Je m’inscris dans la continuité de ses actions, avec la volonté de capitaliser sur la représentativité de l’UNIFA, en France et en Europe, de tous les métiers de la fertilisation. Je peux pour cela compter sur Florence Nys et ses équipes, expertes et opérationnelles sur l’ensemble de nos sujets. »

Il a également été annoncé la création de deux nouvelles sections : Biostimulants et Fertilisants Organiques et Organo-Minéraux (FOMO). Ces groupes viennent renforcer l’expertise de l’UNIFA sur des sujets spécifiques et au cœur des enjeux réglementaires mais aussi politiques et sociétaux actuels.

« L’UNIFA est en mesure d’œuvrer pleinement au soutien d’une profession qui a son rôle à jouer dans les grands mouvements économiques, comme les suites des Etats Généraux de l’Alimentation, l’économie circulaire en France ou le Nouveau Règlement des Matières fertilisantes européen. 
Le monde agricole, dont nos entreprises adhérentes dépendent, connait de profondes mutations. Notre objectif est d’accompagner ces changements en anticipant leurs besoins mais aussi en prenant en compte les attentes sociétales montantes
», conclut Florence Nys, Déléguée Générale de l’UNIFA.

Points‐clés du conseil spécialisé




Pour la filière céréalière
du 13 juin 2018

Le conseil spécialisé pour la filière céréalière, réuni le 13 juin 2018 sous la présidence de Rémi Haquin, a validé les dernières prévisions de FranceAgriMer pour la campagne commerciale en cours. Le conseil a également pris connaissance de l’évolution de l’état des cultures de céréales pour la récolte 2018, sur la base des observations du réseau Céré’Obs piloté par FranceAgriMer. Un focus détaillé sur la filière céréalière ukrainienne a également été présenté à la filière française.

Nouvelles prévisions pour la campagne commerciale française 2017/18

France : les stocks d’orges et de maïs s’alourdissent
Les prévisions de livraisons de blé tendre vers l’Union européenne pour la campagne commerciale 2017/18 sont confirmées à plus de 9 Mt (millions de tonnes). Les prévisions d’exportations de blé tendre vers les pays tiers sont maintenues à 8,4 Mt, sous réserve des retards potentiels d’acheminement de marchandises liés aux grèves SNCF d’ici le 30 juin prochain. L’origine française est pourtant compétitive sur le marché mondial, avec un taux de parité euro/dollar favorable aux exportations, du fait de la remontée du billet vert face à l’euro. Au 11 juin 2018, la France avait exporté près de 7,9 Mt de blé, dont 4,1 Mt vers l’Algérie, 1,1 Mt vers le Maroc et plus de 0,6 Mt vers l’Arabie saoudite. Au total, le stock de blé de fin de campagne devrait se situer entre 2,5 et 2,6 Mt, sauf retard d’acheminement de marchandises d’ici la fin de la campagne.

Concernant les orges, les prévisions de ventes vers l’Union européenne sont très légèrement ajustées à la hausse. En revanche les prévisions d’exportations vers pays tiers sont révisées à 2,8 Mt (‐300 000 tonnes par rapport au mois dernier). Le stock de fin de campagne s’alourdit par voie de conséquence à 1,4 Mt. Au 11 juin 2018, 2,6 Mt d’orges étaient déjà exportées. Le stock final de maïs s’alourdit également par rapport au mois dernier à plus de 2,8 Mt en raison de divers ajustements sur les postes du bilan prévisionnel (‐50 000 tonnes d’utilisations par l’amidonnerie française, désormais évaluées à 2,2 Mt, ‐35 000 tonnes pour les prévisions de ventes vers l’Union européenne prévues à moins de 5 Mt, + 40 000 tonnes d’importations).

En 2017/18, la Russie a dominé le commerce mondial du blé, avec un volume d’exportations proche de 40 Mt. En dépit de prévisions mondiales en baisse pour 2018/19, la Russie devrait maintenir sa position de 1er exportateur mondial, compte tenu d’un stock record.

État des céréales pour la récolte 2018 : légère dégradation des conditions de culture sous l’effet des pluies et des orages

Les céréales à paille avaient toutes atteint le stade épiaison au 11 juin 2018, à l’exception de quelques orges de printemps. Les semis de maïs sont presque terminés. Les conditions de culture sont bonnes à très bonnes pour près des trois‐quarts des surfaces semées en céréales. Elles se sont dégradées au cours des dernières semaines sous l’effet des pluies et des orages.

Pour en savoir plus, consulter le dernier rapport Céré’Obs sur l’état des cultures : https://cereobs.franceagrimer.fr/Pages/publications.aspx

Filière céréalière ukrainienne : des marges de progression importantes

FranceAgriMer a présenté un focus sur l’Ukraine, qui compte 60 000 exploitations professionnelles, 150 fermes de plus de 10 000 hectares et 21 agro‐holdings de plus de 100 000 hectares. Les rendements ukrainiens en blé sont en forte augmentation depuis trois ans, même s’ils restent inférieurs à ceux de l’Union européenne. Les pays de la Mer noire constituent un redoutable concurrent pour l’Union européenne qui affiche de très bons résultats qualitatifs sur le marché international en termes de dureté et de taux de protéines. En 2017/18, l’Ukraine est le sixième exportateur mondial de blé, le quatrième exportateur de maïs et le troisième exportateur d’orge. Les coûts de production sont encore faibles mais les intrants et les nouvelles technologies coûtent de plus en plus cher. La logistique intérieure pour acheminer les grains vers les ports est assurée aux deux‐tiers par les trains, contre 10 % seulement dans l’Union européenne. En revanche, le transport fluvial est minoritaire (5 % en Ukraine, contre 50 % dans l’UE). Mais les wagons, dont les ••• appartiennent à l’État, sont très anciens et mal entretenus. La grande majorité d’entre eux ont plus de 30 ans. Si l’agriculture ukrainienne est en plein essor, notamment pour les grains, elle reste confrontée à un certain nombre de freins comme la logistique, le manque d’investissements, le régime de propriété foncière et le niveau élevé des taux d'intérêt. Reste que le pays a adopté les normes de l’Union européenne pour développer ses exportations vers cette destination, y compris pour les produits transformés. Pour l’heure, l’Ukraine exporte surtout des graines de colza, des tourteaux et de l’huile de tournesol vers la France.

Blé tendre : analyse concurrentielle sur les coûts de production et de mise en marché

Le conseil spécialisé a débattu des coûts de production et de mise en marché du blé tendre, sur la base d’une étude réalisée par le cabinet Agrex Consulting. Si la France est plutôt mieux positionnée que ses concurrents européens sur les charges opérationnelles, ce n’est pas le cas par rapport aux grands exportateurs mondiaux. La France affiche aussi des charges fixes parmi les plus élevées. La France est plutôt compétitive sur les frais de logistique (sortie ferme jusqu’au fobbing) mais aussi sur la productivité (rendement) par rapport à ses principaux concurrents. L’importance du rendement dans les coûts de production par rapport aux concurrents explique que les zones intermédiaires à plus faible rendement soient moins concurrentielles à l’export. En résumé, la France apparait comme plutôt compétitive par rapport à ses concurrents sur la base des données de 2015 ; cependant si ces derniers gagnent en compétitivité en termes de logistique et/ou de rendements, ce positionnement concurrentiel pourrait rapidement évoluer, ce que semblent confirmer les campagnes commerciales récentes.