26 novembre 2020
FAITS SAILLANTS
Les perspectives de production mondiale toutes céréales confondues (blé et céréales secondaires) en 2020/21 sont rognées de 7 millions de tonnes d’un mois sur l’autre, à 2.219 millions, un ajustement à la baisse de 10 millions pour le maïs n’étant qu’en partie compensé par des hausses formulées pour les autres grains. Les perspectives réduites pour la production mondiale de maïs sont principalement liées à des réductions avancées pour l’UE, l’Ukraine et les Etats-Unis. A 2.221 millions de tonnes, les prévisions de consommation mondiale sont en repli de 2 millions d’un mois sur l’autre ; l’utilisation accrue des autres céréales dans l’alimentation animale compense une projection plus faible pour l’affouragement en maïs, mais les usages industriels mondiaux et autres usages résiduels de céréales sont tous revus à la baisse par rapport au mois dernier. Suite à une réduction de 3 millions de tonnes d’un mois sur l’autre, à 616 millions, les stocks mondiaux sont désormais estimés accuser un repli pour la quatrième année consécutive, car une nouvelle baisse pour le maïs l’emporte sur les hausses formulées pour les autres grains. En grande partie du fait d’une hausse des expéditions de maïs par rapport aux attentes, les prévisions d’échanges mondiaux de céréales (juillet-juin) sont dopées de 6 millions de tonnes d’un mois sur l’autre, à un record de 409 millions. Les prévisions d’importations du maïs par la Chine sont fortement relevées, mais on note des baisses pour l’UE et le Mexique. Les exportations de maïs aux Etats-Unis ont été révisées à la hausse pour atteindre un record absolu, alors que les expéditions de l’Ukraine tombent à leur plus bas niveau en trois ans.
Pour traduire des détériorations aux Etats-Unis et en Argentine, les prévisions de production mondiale de soja en 2020/21 sont rognées de 5 millions de tonnes supplémentaires d’un mois sur l’autre, à 365 millions, ce qui représente tout de même un gain de 8 % d’une année sur l’autre et un nouveau pic. Le repli net du total de l’offre par rapport au mois dernier se répercute sur une baisse des perspectives de consommation et de stocks, l’essentiel de la réduction des inventaires d’un mois sur l’autre et d’une année sur l’autre étant lié à une contraction aux Etats-Unis. En partie en lien avec une estimation majorée pour l’année précédente, le chiffre d’échanges est relevé à 168 millions de tonnes, en léger repli d’une année sur l’autre.
A 503 millions de tonnes, les prévisions du Conseil concernant la production mondiale de riz en 2020/21 sont rognées par rapport au mois dernier mais elles feraient tout de même 1 % de plus d’une année sur l’autre et atteindraient un nouveau pic, principalement du fait de gains chez les principaux exportateurs. La baisse de la production est compensée par un chiffre plus élevé pour les stocks d’ouverture, ce qui laisse les disponibilités, la consommation et les stocks de report plus ou moins inchangés d’un mois sur l’autre. Les projections d’échanges mondiaux en 2021 sont maintenues à 45 millions de tonnes, en hausse de 3 millions d’une année sur l’autre du fait des livraisons peut-être plus grosses à divers marchés africains.
Avec des gains pour tous ses composants hormis le blé, et celui-ci n’affichant d’ailleurs qu’un repli minime, l’Indice des céréales et des oléagineux du CIC (GOI) a gagné 4 % d’un mois sur l’autre. Les prix moyens à l’exportation pour le soja ont été nettement plus élevés.