Marché des céréales
Le rapport USDA pèse sur le marché des céréales
Côté climat, la ceinture du blé au Etats Unis continue de bénéficier de conditions chaudes et sèches tandis que le continent européen reste très humide à l’exception de la péninsule ibérique. L’Afrique du Nord est également très sèche tandis que l’Amérique du Sud, en particulier le Sud du Brésil reçoit toujours de fortes pluies. Les précipitations atteignent également la moitié Est de l’Argentine.
Aux Etats Unis, les exportations hebdomadaires de blé s’élevaient à 354kt pour un total de la saison à 430Mbu, en baisse de 6% par rapport à la campagne précédente et en ligne avec les prévisions de l’USDA.
Le rapport USDA cette semaine présente des perspectives plutôt négatives pour le marché du blé.
Les producteurs Nord-américains n’ont vu que de petits changements sur leurs bilans, avec une hausse des stocks de fin américains de 15Mbu et un bilan canadien inchangé.
La récolte argentine a été ajustée à 15Mt, en baisse de 1,5Mt, en raison notamment d’une baisse des exportations. Pour l’heure l’agence nationale BAGE maintient sa production à 15,4Mt, inchangée. La récolte dans le pays aurait atteint 14% avec 14% notée « bonne/très bonne », en baisse d’1 point par rapport à la semaine précédente mais largement supérieure à la campagne de l’année dernière qui était notée à seulement 8% « bonne/très bonne ».
La production australienne est également inchangée mais ses stocks de fin augmentent de 400kt en raison notamment d’une baisse des exports de 700kt pour la saison 2022/23. Le reprise des relations avec la Chine devrait là aussi impacter le bilan du pays.
Le bilan européen est lui aussi laissé inchangé avec des exportations européennes attendues à 37,5Mt. Ce chiffre étonne compte tenu de la lenteur de la cadence des exportations européennes depuis le début de la campagne, qui pour l’heure est 20% inférieure à la campagne précédente. Pour atteindre les prévisions de l’USDA, les exportations européennes doivent donc augmenter de 25%.
La récolte russe de 2023 est quant à elle attendue à 90Mt, soit une hausse de 5Mt par rapport aux prévisions précédentes. Les exportations russes en revanches sont laissées inchangées, le surplus de production étant absorbé par la demande domestique et les stocks de fin.
L’Ukraine voit en revanche sa récolte inchangée mais ses exportations augmenter d’1Mt à 22Mt, soit une augmentation de 29% par rapport à la campagne précédente. Là aussi le chiffre étonne compte tenu du fait que les cadences actuelles d’exportations ukrainiennes sont 9% inférieures à celles de l’année dernière.
