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Hebdo N°37 - Vendredi 16 octobre 2020

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Actualités de la filière

Rubriques

EGAlim An III




Halte à la déflation et au retour de la guerre des prix : Comité de suivi de la loi EGAlim et des négociations commerciales

Le constat est malheureusement sans-appel : à l’exception de la filière laitière, les deux premières années de l’application de la loi EGAlim n’ont pas vu disparaître la déflation dans les négociations commerciales annuelles entre les fournisseurs et les quatre principales centrales d’achat des distributeurs : -0,4 % en 2019 et -0,1% en 2020. A cette destruction de valeur, s’ajoute désormais un retour de la guerre des prix dans les linéaires : -0,5% de juin 2019 à juin 2020 et jusqu’à -1,3% pour les grandes marques alimentaires (Source : Nielsen).

En cette période de crise inédite qui fragilise tout le tissu économique du pays, l’enjeu est crucial : il s’agit de préserver nos savoir-faire, nos emplois et nos capacités de production dans les territoires et d’assurer les investissements industriels indispensables pour favoriser l’innovation et générer la croissance dont les distributeurs ont besoin.

Pour relever ce défi collectif, la spirale déflationniste doit cesser. Sans revalorisation tarifaire en 2021, la promesse des EGA visant à assurer une juste rémunération et juste répartition de tous les maillons de la chaine alimentaire et notamment des agriculteurs en grande difficulté, ne pourra être tenue.

A l’heure où les attentes sociétales et enjeux environnementaux n’ont jamais été aussi élevés (lutte contre le réchauffement climatique, réduction de l’empreinte carbone, amélioration du bien-être des animaux…), les agriculteurs, entreprises et coopératives doivent retrouver les moyens d’investir et de maintenir les actions déjà engagées pour répondre à ces enjeux.

Pour assurer une alimentation saine, sûre, durable et de qualité pour tous les Français, nous en appelons à la responsabilité des distributeurs afin d’appliquer les engagements pris lors des EGA et plus généralement de respecter la loyauté des relations commerciales dans l’intérêt de tous les acteurs de la filière et des consommateurs. La loi EGAlim va dans le bon sens, il faut toutefois s’attacher à la faire respecter et veiller à sanctionner les dérives éventuelles.
 



Citation ANIA

« Les négociations commerciales 2021 doivent évoluer dans le respect des entreprises afin de rééquilibrer les relations commerciales et redonner de la valeur à notre alimentation sinon on risque d’annuler tous les efforts du Plan de relance. Ce sont les conditions pour que nos entreprises gagnent en compétitivité et pour mettre en oeuvre les transitions écologiques et numériques que le citoyen réclame. Alors appliquons la loi, toute la loi, maintenant ! », déclare Richard Girardot, président de l’ANIA.

Citation La Coopération Agricole

« Les agriculteurs coopérateurs sont fortement engagés dans les transitions agroécologiques. Tous les efforts mis en oeuvre par les producteurs et les transformateurs en matière de RSE, au bénéfice de la société et des territoires injectent une vraie valeur dans nos produits de consommation. Cette valeur doit être reconnue dans les négociations et ne doit pas être balayée au nom du prix toujours plus bas », explique Dominique Chargé, président de La Coopération Agricole

Citation ILEC

« Il ne peut pas y avoir de revalorisation des revenus agricoles ni de financement des transitions alimentaires et environnementales dans lesquelles sont engagées nos entreprises, sans augmentation de leurs prix nets, tels qu'ils résultent in fine des négociations menées en France mais aussi à l'international. Le tarif reste pour tout fournisseur de produits de grande consommation, alimentaires ou non, puisque leurs conditions de mise en marché sont les mêmes, l'outil qui permet le financement de ses investissements et assure la pérennité de son développement », commente Richard Panquiault, Directeur Général de l’ILEC
 

Agro EDI Europe



Toujours plus de solutions harmonisées pour les échanges de données entre les acteurs du monde agricole de l’ère digitale

Lors de son Assemblée Générale, l’association qui œuvre à la création et au développement de standards d’échanges numériques de données entre les acteurs de la Supply Chain agricole, a réuni ses 280 adhérents qui représentent ce secteur. L’occasion de marquer un point d’étape sur les travaux réalisés et de présenter un ambitieux programme pour les acteurs de la filière fertilisation.

Paris, le 24 septembre 2020. « Depuis 1992, le travail d’Agro Edi Europe pour faciliter l’échange de données numériques entre les acteurs du monde agricole a permis la création de 7 standards internationaux et pas moins de 9000 données codifiées au sein de 54 référentiels » se félicite Jérôme Calleau, Président d’Agro EDI Europe (AEE) et également Président d’InVivo, acteur majeur de la coopération agricole, à l’origine de l’association. Un travail exemplaire qui a permis de réaliser 15 projets de collecte et de valorisation de données ces 10 dernières années.

Parmi les nombreux défis techniques relevés par AEE, il faut retenir projet EPIPHYT menée à la demande du Ministère de l’Agriculture pour supporter un réseau national d’épidémio-surveillance végétale dans le cadre de la réduction d’utilisation de produits phytosanitaires. « Le réseau ainsi que les outils que nous avons développé permettent de mutualiser les données observées sur l’ensemble du territoire, ce dispositif vient d’être reconduit par convention avec le Ministère pour 2020 » souligne Bruno Prépin, Délégué Général d’AEE.

Autre défi relevé en 2019 : la traçabilité des céréales du champ à la baguette pour le compte d’Intercéréales et de sa filière CRC. En effet, les acteurs de l’amont à l’aval de cette filière sont nombreux. AEE a donc réalisé une plateforme collaborative en mesure de permettre les échanges et partages de données tout au long de la Supply Chain. « L’objectif consistait à aller plus loin que la traçabilité réglementaire d’ores et déjà exigée pour l’identification et le rappel des produits en cas de non-conformité » explique Bruno Prépin. Un outil de transparence pour tracer les étapes des céréales à l’origine de la baguette et auxquelles le consommateur peut accéder par la simple lecture d’un QR Code avec son smartphone.

Une autre mission, particulièrement technique, mobilise également l’expertise d’AEE depuis 2018 : La Base de données Produits Fertilisants. A l’origine de ce projet, il y a une forte demande des distributeurs (négoces et coopératives) souhaitant harmoniser leur gestion commerciale et logistique pour tous les produits d’approvisionnement agricole. Les fabricants de produits fertilisants, regroupés au sein de SOVEEA, ont souhaité répondre à cette demande en missionnant AEE. Bruno Prépin détaille les enjeux : « La création d’un tel outil doit permettre la centralisation des informations produits des fabricants puis leur transmission vers leurs clients distributeurs via des protocoles standardisés »

Chaque fabricant peut désormais saisir ses propres « Fiches produit » puis les communiquer via un message standardisé PRODAT à ses clients pour leur permettre ainsi un accès aux informations souhaitées.
« De la standardisation des données à l’interopérabilité des outils, Agro EDI Europe souhaite poursuivre sa dynamique collective de solutions face aux enjeux numériques de ses adhérents » conclut Jérôme Calleau.

Le GNIS



L’interprofession de toutes les formes et de tous les usages des semences et plants

A l’occasion de leur réélection à l’unanimité, pour un deuxième mandat de trois ans, le Président François Desprez et le Vice-Président Pierre Pagès ont annoncé, lors d’une conférence de presse le 8 octobre, le projet stratégique dans lequel l’interprofession des semences et plants est engagée.

François Desprez a rappelé que ce projet stratégique trouvait ses racines dans le plan de filière Semences et Plants, qui consacrait déjà la volonté du GNIS de s’inscrire dans une démarche de durabilité et d’ouverture, en se rapprochant notamment des clients, consommateurs, et citoyens.

D’un diagnostic partagé...

Le Conseil d’administration du GNIS de la précédente mandature a débuté sa réflexion par une phase de diagnostic menée à la fois avec les parties prenantes internes et externes, y compris celles ayant parfois une pensée critique vis-à-vis de l’interprofession.

Ce diagnostic a permis, comme l’a rappelé Pierre Pagès, de réaffirmer les 5 objectifs du GNIS : « susciter et organiser des actions collectives ; garantir la qualité des semences ; assurer la pérennité économique des acteurs ; prendre en compte les différences entre espèces ; prendre en compte les attentes sociétales ».

Au final pour François Desprez, le rôle de l’Interprofession est bien « d’assurer la disponibilité et la fourniture de semences et plants de qualité en s’adaptant à la diversité des attentes, des agricultures, des jardiniers et des consommateurs, en France et sur les différentes zones de la planète ».

...à un projet stratégique ayant l’ouverture pour mot d’ordre

Pour remplir cette mission, la principale orientation est celle de l’ouverture qui conforte la dynamique engagée depuis 2018 par le plan de filière. Cette ouverture doit s’exprimer à 3 niveaux :

  • ouverture à la société en étant davantage à l’écoute des enjeux sociétaux et en mettant en place des actions pour y répondre ;
  • ouverture à la diversité en étant capable de servir les différents modèles d’agriculture sans les opposer ;
  • ouverture à l’ensemble de la filière en élargissant le périmètre du GNIS afin que l’Interprofession soit celle de toutes les formes et de tous les usages des semences et plants.

Sur ce dernier point, l’ouverture a déjà commencé : l’ensemble des syndicats représentatifs des agriculteurs ont été invités à nommer des représentants au Conseil d’administration du GNIS ; les organisations et fédérations représentées dans les conseils de section de l’Interprofession sont passées de 41 à 51 organisations ; une commission transversale dédiée à l’agriculture biologique a été créée ; un Comité des enjeux sociétaux a démarré ses travaux.

Les semaines qui viennent donneront lieu à des échanges des membres du conseil d’administration, notamment du Président et du Vice-président , avec l’ensemble des parties prenantes représentant d’autres formes de semences pour les inviter, elles-aussi, à rejoindre l’Interprofession.

« Il est de notre responsabilité collective de réussir cette évolution qui est certainement la plus importante et la plus structurante depuis la création de l’Interprofession en 1962 » a insisté François Desprez avant de donner rendez- vous au 27 janvier 2021, date à laquelle le projet stratégique, finalisé pour les 5 années à venir, sera présenté publiquement.

Retrouvez les vidéos de la conférence de presse : https://www.gnis.fr/communique/le-gnis-l-interprofession-de-toutes-les-formes- et-de-tous-les-usages-des-semences-et-plants/#videos

Sécheresse




Le Gouvernement doit prendre la mesure de la détresse des agriculteurs en urgence !

Depuis plusieurs mois, JA, la FNSEA, et ses associations spécialisées interpellent les pouvoirs publics sur les conséquences dramatiques de la sécheresse pour de nombreux agriculteurs. Notre objectif premier est d’assurer la pérennité des exploitations agricoles victimes d’une moisson catastrophique, pire que celle de 2016 pour beaucoup, ou des conséquences désastreuses de la sécheresse pour nombre d’autres productions animales ou végétales. Il est urgent de tout mettre en œuvre pour préserver la trésorerie des exploitants et d’assurer leur survie.

Concernant la fiscalité locale, suite à nos demandes insistantes, les procédures sont en marche pour accueillir favorablement l’examen des demandes collectives initiées par les instances syndicales départementales et régionales : elles doivent s’accélérer. Dans cette attente, et au vu des premières concertations, un report de paiement de la taxe foncière sur les propriétés non bâties jusqu’à la fin de l’année doit être décidé dans les territoires les plus touchés par la sécheresse.

Mais force est de constater que rien d’autre n’est à l’ordre du jour ! Rien en matière sociale ou sur le plan économique !

En réponse aux conséquences de la crise sanitaire, certains exploitants agricoles bénéficient de la possibilité d’opter à titre dérogatoire pour le calcul de leurs cotisations sociales sur la base d’une assiette « nouvel installé » pour 2020. Si nous saluons cette mesure qui bénéficie aux agriculteurs dont l’activité principale relève des secteurs les plus impactés par la crise sanitaire durant le printemps, ceux qui subissent les conséquences directes ou indirectes de la sécheresse actuelle et qui voient leur chiffre d’affaires d’exploitation amputé dans des proportions au moins égales, voire pires, ne peuvent bénéficier de mesures équivalentes. Cette différence de traitement est injustifiée et créée des discriminations infondées. Eu égard à la gravité de la situation actuelle, l’option de l’assiette « nouvel installé » doit être étendue aux agriculteurs pour lesquels l’impact sur le chiffre d’affaires de la sécheresse s’avère significatif.

Au-delà, il est incompréhensible, que nos demandes d’abondement du fonds d’action sanitaire et sociale de la MSA destiné à la prise en charge des cotisations sociales des non-salariés agricoles et des employeurs de main-d'œuvre agricole restent lettre morte ! Les 30 millions d’euros annuels ne pourront pas couvrir les situations issues de la crise Covid ou de la sécheresse. Il faut à minima tripler ce montant !

Le gouvernement doit prendre la mesure de la crise actuelle. Les questions liées à l’endettement des agriculteurs doivent trouver des réponses urgentes. Nous réitérons notre demande de déclencher au plus vite le fonds d’allégement des charges (FAC), afin que l’Etat puisse accompagner les exploitants les plus endettés et fragilisés. Mais l’Etat doit aussi accompagner les agriculteurs auxquels les banques refusent les crédits faute de garanties suffisantes ! Qu’il s’agisse des conséquences du Covid ou de la sécheresse les effets sont les mêmes : les réponses doivent être identiques. Nous demandons l’extension des Prêts garantis par l’Etat aux agriculteurs touchés par la sécheresse : nous ne sommes pas plus responsables, sur nos fermes, du Covid que de la sécheresse !