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Actualités de la filière

Réhomologation du glyphosate



La FNSEA salue une décision qui s’appuie sur la science et appelle le Gouvernement à la cohérence

La Commission européenne a annoncé ce jour le renouvellement de l’approbation du glyphosate dans l’Union Européenne, pour une période de dix ans, sous réserve de certaines nouvelles conditions et restrictions.

La FNSEA salue la décision de la commission qui a fait le choix du respect de la science en s’appuyant sur l’avis de l‘EFSA. Elle a suppléé à l’incapacité et à l’absence de courage politique des Etats membres pour trouver une majorité qualifiée sur un dossier que de trop nombreux acteurs politiques et associatifs ont voulu transformer en marqueur de la transition écologique.

Ce choix va permettre de donner de la visibilité aux agriculteurs et permettra à tous ceux qui sont engagés dans des techniques agronomiques vertueuses de poursuivre cette voie en termes d’agroécologie car ils auraient été confrontés à une totale absence d’alternative en cas d’interdiction.

La balle est maintenant dans le camp de la France, qui a fait le choix de l’abstention plutôt que de s’appuyer sur la science, pour définir dans notre pays les conditions d’application de cette décision.

Dans ce cadre, la FNSEA appelle dès à présent le Gouvernement à respecter l’engagement de la Première Ministre, pris au dernier salon de l’agriculture lorsqu’elle déclarait qu’ « en matière de produits phytosanitaires, nous respecterons désormais le cadre européen et rien que le cadre européen".

Une solution pour atténuer

le stress hydrique du soja et du tournesol



Le projet Maelo, financé par Sofiprotéol via le FASO, a permis d’accompagner le développement d’un biostimulant visant à limiter les effets du stress hydrique sur les cultures de soja et de tournesol. Ces travaux ont été menés avec la participation de Terres Inovia, l’institut technique de l’Interprofession.

Avec le réchauffement climatique, la réduction du stress hydrique est devenue une préoccupation majeure pour l'agriculture, et plus particulièrement pour les cultures de printemps comme le soja et le tournesol, de plus en plus exposées aux impacts d’épisodes de fortes chaleurs, notamment dans les zones dépourvues d’irrigation. Pour répondre à cet enjeu, l’entreprise Elicit-Plant a développé BEST-a, un biostimulant, pour diminuer le stress hydrique de ces deux cultures.

Qu’est-ce que BEST-a ?

Ce biostimulant composé de phytostérols, testé en laboratoire, présente deux intérêts majeurs:

  • il induit une fermeture durable des stomates, ce qui réduit la transpiration excessive des plantes et permet d'économiser l'eau.
  • il favorise le développement des racines, améliorant l’exploration du sol et l'accès aux ressources hydriques.

Ainsi, lorsque les plantes sont confrontées à des conditions de stress hydrique, BEST-a vise à réduire la durée des périodes pendant lesquelles elles souffrent de flétrissement temporaire et à minimiser les effets négatifs du stress hydrique sur le rendement des cultures.

Des tests en conditions réelles pour évaluer l’efficacité de BEST-a

Le projet Maelo, soutenu par Sofiprotéol en 2021 via le FASO (Fond d'Action Stratégique des Oléoprotéagineux), avait pour objectif de tester l’efficacité de ce biostimulant. C’est ainsi qu’Elicit-Plant s'est associé au groupe coopératif Océalia pour réaliser des tests d’efficacité dans des conditions réelles d’utilisation, sur les cultures de tournesol et de soja. Le projet comprenait des essais en plein champ sur le soja d’une part et des essais en chambre de culture ainsi qu’en plein champ sur le tournesol de l’autre. En plus de ces essais, le projet intégrait le développement d'un outil de conseil pour l'application de ce produit, destiné aux agriculteurs et aux distributeurs.

Une tendance à la hausse du rendement constatée

Les travaux menés, en partie avec Terres Inovia, ont permis d'évaluer les performances de BEST-a, d'identifier les conditions optimales de son application et de comprendre ses effets sur la croissance des cultures. Malgré une année 2021 peu stressante sur le plan hydrique, les premières observations faites sur les effets du BEST-a ont démontrés une tendance de légère hausse des rendements, avec une augmentation moyenne tendancielle de 1,7% (0,57 q/ha) pour le soja et de 0,61% (0,24 q/ha), dans les essais de Terres Inovia.

En 2022 et 2023, les essais se sont poursuivis, hors du cadre du projet Maelo, à une plus grande zone géographique afin de collecter davantage de données et d'affiner leur analyse. De plus, l’outil d'aide à la décision basé sur l'intelligence artificielle est en cours de développement pour mettre en évidence l'efficacité de BEST-a à l'échelle de chaque parcelle et optimiser son utilisation selon les besoins spécifiques des agriculteurs.

DES CHIFFRES ET DES CÉRÉALES

EDITION 2023



La filière céréalière française confirme son excellence

Dans sa nouvelle édition du livret « Des chiffres et des céréales - L’essentiel de la filière », Intercéréales synthétise les données clés de la campagne 2022/2023. Malgré un contexte géopolitique mouvant et des échanges mondiaux de céréales en évolution, la France maintient son rang de grande puissance agricole et céréalière, apporte son soutien aux pays importateurs, tout en assurant son autosuffisance céréalière.

La France, un incontournable dans le commerce des céréales

La France maintient son rang de 7ème pays exportateur de céréales au monde avec 28 Mt exportées en 2022-23 pour une valeur de 10 milliards d’euros, derrière le Canada et devant l’Inde. Ce sont aussi des produits céréaliers (malt, amidon, farine et semoules) qui sont exportés, pour plus de 3 milliards d’euros et plus de 20% des exportations. La filière céréalière française contribue ainsi activement à la balance commerciale française.

La France confirme son leadership en matière de blé tendre puisque l’Hexagone reste le 1er producteur et exportateur européen. C’est la céréale la plus exportée par la France avec 16,6 Mt, dont 6,4 Mt à destination de l’Union européenne et 10,2 Mt vers les pays tiers.

La filière garantit la souveraineté de la France en céréales

Les céréales occupent une place centrale dans le tissu agricole Français : 54 % des exploitations agricoles françaises cultivent des céréales soit près de 211 000 exploitations. Si toutes les régions cultivent des céréales, 5 régions produisent plus de 60 % de la récolte nationale : le Grand-Est, les Hauts-de-France, le Centre-Val de Loire, la Nouvelle Aquitaine et la Normandie.

Le tissu économique développé de la filière permet de collecter, transporter et transformer les céréales directement sur notre territoire. Ainsi plus de 27 Mt de céréales françaises sont destinées à notre consommation intérieure, garantissant notre souveraineté en céréales.

La filière céréalière représente plus de 540 000 emplois implantés dans les territoires, depuis les exploitations agricoles jusqu’aux entreprises de la transformation en passant par les 203 coopératives, les 300 négoces et les structures d’exportation.

Quelques chiffres :

  • Sur les 33,7 Mt de blé tendre produites en France, 4,7 Mt sont destinées à la meunerie française (2e pays européen producteur de farine), qui fournit ensuite la boulangerie artisanale, industrielle et la biscuiterie.
  • Sur les 1,3 Mt de blé dur produites en 2022-23, près de 600 000 tonnes sont transformées par le secteur de la semoulerie en pâtes et couscous.
  • La filière orge brassicole confirme ses positions et reste leader européenne avec 11,4 Mt de grains produites. Elle reste également 1ere exportatrice mondiale de malt et est à l’origine de 20 % de la bière brassée dans le monde.
  • Le maïs est la 3ème céréale cultivée en France, derrière le blé tendre et l’orge, avec 10,7 Mt produites lors de la campagne 2022-23. La France conserve sa place de 1er producteur européen et exporte 3,7 Mt de maïs, à 98 % vers l’Union Européenne, qui est quant à elle importatrice nette.

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PAC



La FNAB et la Confédération Paysanne se mobilisent pour l’agriculture biologique

Le 14 novembre 2023 est un jour de manifestation en faveur de la transition agroécologique dans la Politique Agricole Commune. Alors que le projet de loi de finance est actuellement en négociation au parlement, la FNAB s’associe à cette mobilisation pour demander aux parlementaires et aux membres du gouvernement de soutenir massivement l’agriculture biologique, qui est le fer de lance de l’agroécologie française.

Soutenir la bio dans la durée pour faire la transition agricole

« En France, le meilleur moyen pour faire la transition agroécologique, c’est la bio. Sauf que la PAC ne soutient pas correctement les services écosystémiques rendus par les fermes bio. Avec la baisse de l’écorégime bio, le Ministère de l’Agriculture fait fausse route. On s’éloigne des solutions, alors même que l’urgence climatique est de plus en plus pressante. » rappelle Loïc Madeline, secrétaire national Aides à la FNAB qui sera sur place.

La FNAB enjoint le gouvernement de revaloriser les aides PAC en faveur de la bio :

  • En augmentant dès maintenant l’écorégime bio à 145€/ha au lieu de 92€/ha ;
  • De maintenir les budgets et reliquats de la conversion bio sur des mesures bio uniquement.

Soutenir fermes bio pour sortir de l’ornière

Outre la revalorisation de l’écorégime à 145€/ha qui est un prérequis pour assurer le déploiement de l’agriculture biologique dans la durée, un soutien conjoncturel des fermes bio en difficultés est nécessaire. D’après les premières estimations qui méritent d’être consolidées, les impacts de la crise du marché bio en 2023 s’élèvent au moins à 271 millions d’euros.

« Nous appelons les interprofessions à participer au chiffrage des difficultés. Et nous demandons aux parlementaires et au gouvernement de prendre la mesure de la situation ! Il faut accompagner financièrement le secteur bio dans cette période difficile. D’autant plus que pour l’année 2024, les complications ne semblent pas se résorber » remarque Philipe Camburet, président de la FNAB.

La FNAB demande aux parlementaires et au gouvernement de sanctuariser, dans le projet de loi de finance, des budgets pour soutenir les fermes et les filières bio pour faire face à la crise inflationniste actuelle.

Pour faire face à la crise conjoncturelle comme pour soutenir la bio dans la durée, la FNAB plaide pour une PAC et des moyens à la hauteur des besoins de la nécessaire transition agroécologique.