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Mentorat

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Cascendra Barthe

Une nouvelle génération d’agricultrices



Des bancs de l’école à la Coopérative, le sujet de la transmission des exploitations est omniprésent.

Cascendra Barthe, originaire de la région viticole du Pic Saint-Loup dans l’Hérault, incarne cette nouvelle génération d’acteurs du monde agricole. Bien qu’elle n’ait pas envisagé initialement de suivre la voie agricole, son parcours l’a emmenée vers le monde de l’élevage et plus précisément celui des petits ruminants. En alternance à l’ENSAT (Ecole Nationale Supérieure Agronomique de Toulouse) elle s’investit depuis 2 ans au sein du Groupement Ovin d’Arterris.

Pour Cascendra, la diversité des profils rencontrés – qu’ils soient ingénieurs, néo-ruraux, issus du milieu agricole ou non – tant à l’École qu’au sein d’Arterris représente une richesse inestimable pour l’avenir de l’agriculture et le renouvellement des générations. Elle est convaincue que chacun apporte un regard unique, favorisant ainsi une ouverture d’esprit et des projets plus aboutis, et a un rôle à jouer dans la construction de l’agriculture de demain, en sensibilisant aux enjeux agricoles et en proposant des solutions innovantes.

A l’École, elle bénéficie d’enseignements dispensés par des experts et assiste à des colloques abordant les enjeux actuels et futurs de l’agriculture et de l’alimentation, notamment sur le renouvellement des générations. Elle participe aussi à des projets, en lien avec la Coopérative, qui intègrent les nouvelles technologies comme l’Intelligence Artificielle dans les pratiques agricoles. Ces initiatives convergent toutes vers la préparation des futurs acteurs du secteur et la résolution des défis à venir.

Au sein du Groupement Ovin, Cascendra met en avant la solidité de la chaine de valeur d’Arterris, qui assure une stabilité financière aux éleveurs. La transmission des exploitations, l’identification et la recherche de repreneurs sont des priorités absolues.

À travers son témoignage, Cascendra souligne l’importance capitale de cette transmission intergénérationnelle. Elle constate que certains choisissent ce secteur par passion, tandis que d’autres, reprennent parfois une exploitation par la force des choses. Cette diversité de parcours stimule l‘émergence de nouvelles idées, rompant ainsi avec des conventions établies.

Consciente de son rôle futur dans la construction d’une agriculture durable, elle aspire à contribuer à la souveraineté alimentaire et à promouvoir une alimentation saine et durable.

Pour elle, être agriculteur ou agricultrice dépasse le simple métier, c’est une véritable vocation, où la passion compense largement la charge de travail avec le sentiment gratifiant de contribuer à une cause plus grande.

Regards croisés



Deux saisonniers agricoles aux parcours atypiques

Dans un contexte où le recrutement de saisonniers agricoles bat son plein et où le secteur peine à trouver suffisamment de main-d'oeuvre qualifiée en France, deux saisonniers aux profils différents partagent leurs expériences réussies au sein de la coopérative d’agriculteurs Arterris. Présentation.

Florine Richard : une reconversion réussie de la coiffure à l’agriculture

Florine Richard, 28 ans, est saisonnière chez Arterris depuis trois ans au sein du laboratoire de semences situé à Bram (Aude). Mariée et mère de deux enfants, Florine s'est tournée vers la coopérative pour trouver un emploi qui lui permette de mieux concilier vie professionnelle et vie de famille. Originellement coiffeuse, un métier qu’elle a exercé durant 8 ans, elle a choisi de mettre fin à sa carrière dans ce domaine et a opéré un virage à 180 degrés pour finalement s’épanouir dans le secteur agricole : « Dans la coiffure je n’avais plus de vie. Suite à ça j’ai eu une expérience dans la grande distribution où j’ai subi du harcèlement moral. Je voulais donc changer radicalement pour trouver un meilleur équilibre : j’ai refusé un contrat de téléopératrice en CDI et privilégié un contrat saisonnier chez Arterris, une coopérative qui favorise le bien-être au travail ».

Florine apprécie chaque année de se voir confier de nouvelles tâches et de gagner en autonomie au sein de l'entreprise : « Je préfère un contrat saisonnier où je suis contente d’aller travailler le matin plutôt qu’un contrat CDI où je vais travailler la boule au ventre ».

Rémi Deloupy : du job d’été au contrat CDI

De son côté, Rémi Deloupy, 26 ans, a connu un parcours professionnel marqué par son engagement de long terme chez Arterris.

Après avoir débuté comme saisonnier agricole à l'âge de 18 ans, Rémi intègre un BTS à La Raque (Aude) et réalise son stage de fin d’études au laboratoire Arterris de Bram. Il reviendra ensuite dès 2020 chaque année en tant que saisonnier.

Rémi a évolué au fil des années pour finalement être titularisé en juillet 2023 : « Je suis fier de mon parcours qui montre la possibilité de progression au sein de la coopérative. En tant que saisonnier je ne touchais pas forcément à tout, depuis que je suis titularisé je découvre pas mal de nouvelles missions », affirme Rémi.