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Hebdo N°32 - Vendredi 07 septembre 2018

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Actualités de la filière

Rubriques

Alimentation animale




Coop de France demande une prise en compte de l’augmentation des coûts de production dans les prix de vente

La hausse des prix des matières premières entrant dans l’alimentation animale a provoqué une forte augmentation des coûts de revient pour les éleveurs. Coop de France appelle à une prise en compte de cette rupture de l’équilibre économique pour que, conformément aux engagements pris lors des États généraux de l’alimentation, l’augmentation des coûts de production soit prise en compte dans les prix de vente.

Amorcée il y a quelques mois, la hausse du prix des matières premières pour l’alimentation animale s’est brutalement confirmée le mois dernier (+35,5% en blé entre août 2017 et août 2018, +30% pour les tourteaux de colza et tournesol, +14,2% en maïs). Sur la même période, le panier de matières premières pour l’alimentation animale (indice IPAA) a ainsi augmenté de 24%. Ces hausses entrainent un accroissement des coûts de production des filières animales, en particulier dans les secteurs porcin, cunicole et avicole. Cette situation est directement liée à un recul de la production de blé en France et à l’international dans un contexte de stocks en baisse.

Le coût de l’alimentation constituant les deux tiers du prix de revient en élevage de porc et de volaille, ces hausses doivent être répercutées de manière à permettre l’équilibre économique de la filière.

Afin de ne pas revivre une situation de crise économique dans les élevages et les entreprises, et en application de la « Charte d’engagement pour une relance de la création de valeur et pour son équitable répartition au sein des filières agroalimentaires françaises », signée en 2017 par tous les opérateurs, Coop de France appelle à l’ouverture de renégociations commerciales avec la distribution pour prendre en compte cette évolution du marché.

« Cette hausse des matières premières dans l’alimentation animale est l’occasion de mettre en œuvre les engagements pris par les acteurs économiques lors des États généraux de l’alimentation. Il en va du revenu de nos éleveurs et du maintien des filières concernées dans nos territoires » déclare Michel Prugue, Président de Coop de France.

Agriculture numérique




Cinq fermes expérimentales rejoignent le réseau DIGIFERMES®

Aujourd’hui, le label DIGIFERMES® accueille 5 nouvelles fermes expérimentales, spécialisées en grandes cultures, en viticulture et en production bovine. Leur objectif est d’accompagner les agriculteurs dans la mise en œuvre des technologies du numérique en testant les outils connectés en conditions réelles pour permettre aux producteurs d’allier compétitivité, respect de l’environnement et meilleures conditions d’exercice du métier. Le réseau Digifermes® compte désormais 13 membres.

Cinq nouvelles fermes labellisées DIGIFERMES®

Deux fermes expérimentales viticoles

Le Domaine Viticole Expérimental de Plumecoq est soutenu par le CIVC – Comité Champagne. Situé à proximité d’Epernay, dans la Marne, le domaine travaille sur le développement de la robotique pour limiter l’exposition des opérateurs aux produits phytosanitaires, sécuriser l’accès aux parcelles difficiles et faciliter la mise en œuvre de pratiques alternatives au désherbage chimique. Le domaine travaille également sur d’autres thématiques numériques comme l’intelligence logicielle et l’automatisation des saisies, l’interopérabilité des solutions développées, …

Vinnopole Sud-Ouest est un domaine viticole de recherche et d’expérimentation de 15ha, géré par la Maison des Vins de Gaillac et l’IFV (Institut Français de la vigne et du vin). Situé entre Albi et Toulouse, dans le Tarn, la pluridisciplinarité des équipes présentes permet de mener des tests sur différentes innovations, à la fois sur la production du raisin et sur la transformation au chai. Le domaine possède de nombreux équipements modernes pour développer et valider des innovations technologiques, comme l’utilisation de l’imagerie radar pour estimer les rendements viticoles, …

Une ferme expérimentale d’élevage de bovins allaitants

La Ferme expérimentale des Etablières est spécialisée dans l’engraissement et la conduite du troupeau bovin allaitant. La ferme se situe à la Roche-sur-Yon, en Vendée, et sa stratégie numérique porte sur le développement de systèmes d’élevage plus durable. Grâce à une importante rénovation en 2017, la ferme s’appuie sur de nombreux outils technologiques comme des clôtures connectées, des bascules avec lecture des boucles électroniques, … pour tester et produire des références pour les agriculteurs.

Et deux fermes expérimentales grandes cultures

La Ferme Agroécologie 3.0 est une collaboration forte entre un agriculteur, une structure de R&D (Agro-Transfert Ressources et Territoires) et la Chambre d’Agriculture de la Somme. Située à proximité d’Amiens, elle a pour vocation d’être vitrine permanente des innovations technologiques et numérique en accueillant les expérimentations de prototypes qui répondent aux enjeux de bioéconomie, fertilité des sols et réduction des produits phytosanitaires.

La Ferme de Pusignan soutenue par le CREAS – Centre Régional d’Expérimentation Agricole de Saint-Exupéry a pour ambition de mettre les technologies du numérique au service de l’agronomie. Située à proximité immédiate de Lyon, dans le Rhône, la ferme s’appuie depuis 1975 sur un consortium de partenaires RID. Les thématiques travaillées prioritairement sont le reflet des besoins de la région agricole Rhône-Alpes, comme par exemple l’objectif d’un semis en diamant de maïs semences, ou la gestion intégralement informatisée des ressources en eau.

Depuis 2016, un réseau qui s’étoffe

Ces nouvelles fermes expérimentales viennent rejoindre les Digifermes® de Boigneville (grandes cultures -91) et de Saint-Hilaire-en-Woëvre (polyculture-élevage -55), gérées par Arvalis, la Digiferme® de Derval (production bovins lait -44) gérée par la Chambre d'Agriculture des Pays de la Loire, la Digiferme® de Miermaigne (grandes cultures – 28) gérée par la Chambre d’Agriculture d’Eure-et-Loir, la Digiferme® du Mourier (production ovine -87) gérée par le CIIRPO, la Digiferme® du Rheu (veaux de boucherie -35) gérée par l’AGESEM et l’Institut de l’élevage, la Digiferme® de Romillé (production porcine – 35) gérée par l’IFIP Institut du Porc et la Digiferme® Terralab (grandes cultures – 51) pilotée par Terrasolis.

Protéagineux



             

Des rendements stables malgré des conditions climatiques chaotiques

Avec des rendements moyens de 40 à 45 quintaux par hectare pour les protéagineux d’hiver et de 30 à 35 quintaux par hectare pour les protéagineux de printemps, la récolte 2018 s’achève sur une pointe d’amertume. Les rendements sont moyens, voire bons, et ce malgré un contexte climatique très compliqué : précipitations abondantes, importantes gelées suivies de fortes chaleurs. Ces conditions ont favorisé les attaques d’insectes, susceptibles d’impacter productivité et qualité des graines, et contre lesquelles les producteurs sont restés démunis.

Un contexte climatique compliqué mais des rendements préservés

Malgré un automne et un hiver humides et froids, suivis d’un printemps chaud et sec, les protéagineux ont pu préserver leur potentiel. Les protéagineux d’hiver (pois et féverole) expriment de meilleurs rendements, notamment dans les zones à plus faible réserve hydrique. A noter, le progrès génétique sur la résistance au froid a permis aux cultures de mieux résister aux périodes de gel de la seconde quinzaine de février. Les départs de bactériose dans certaines parcelles ont été stoppés par le retour d’un temps sec au mois d’avril. Les protéagineux de printemps ont subi dès leur floraison, courant juin de fortes chaleurs, ce qui explique des rendements inférieurs. Ces chaleurs ont un impact limité dans les parcelles semées dans de bonnes conditions et bénéficiant de réserves hydriques suffisantes.

Une impasse technique pour lutter contre les ravageurs

L’année est marquée par une présence importante de pucerons et de bruches. En l’absence de solution efficace, à savoir une dérogation pour l’utilisation de produits de protection contre le puceron, les attaques ont un impact sur les rendements. Pour la bruche, c’est aussi la qualité des graines qui est touchée. L’absence de méthode de lutte efficace contre la bruche du pois et de la féverole limite l’accès au marché de l’alimentation humaine, plus rémunérateur.

Soutenir des cultures clefs aux nombreux débouchés

En vue des prochains semis, les protéagineux, constituent un levier efficace pour diversifier les assolements, améliorer la durabilité des exploitations et répondre à la demande croissante en protéines végétales locales, non OGM et aux profils nutritionnels variés. Pour l’avenir, la mobilisation des acteurs de l’amont et de l’aval, la cohérence et le soutien des politiques publiques et la reconnaissance du rôle clef des légumineuses à graines, protéagineux en 1ère ligne, dans le futur plan protéines seront de facteurs de réussite de leur développement pérenne dans les territoires.