11 janvier 2024

FAITS SAILLANTS

Principalement du fait des ajustements apportés au maïs, mais aussi compte tenu des moissons d’orge et de blé jugées plus grosses que dans le GMR de novembre, les perspectives de production mondiale toutes céréales confondues (blé et céréales secondaires) en 2023/24 sont majorées d’environ 11 millions de tonnes d’un mois sur l’autre. Bien que l’essentiel des disponibilités supplémentaires soit absorbé par une utilisation accrue dans l’alimentation animale, les prévisions de stocks de report mondiaux (cumul des campagnes locales respectives de commercialisation) sont relevées de 5 millions de tonnes par rapport au mois dernier, à 590 millions. Le chiffre des échanges (juillet-juin) est également majoré de 5 millions de tonnes, y compris des estimations revues à la hausse pour le maïs et le blé.

Les premières projections du Conseil pour l’offre et la demande de blé en 2024/25 suggèrent une moisson légèrement supérieure à l’an dernier, car des rendements possiblement meilleurs pourraient faire plus que compenser un modeste repli des superficies. Avec des changements qui s’annulent pour l’alimentation humaine et animale, la consommation devrait égaler le record de l’année précédente et dépasser la production, ce qui pourrait entraîner un nouveau repli des stocks, à leur plus bas niveau en six campagnes. On mise sur un modeste repli des échanges, y compris des livraisons moindres à la Chine et à l’UE.

Du fait d’une détérioration des perspectives pour le Brésil qui gomment les hausses enregistrées ailleurs, la production mondiale de soja en 2023/24 est estimée faire 3 millions de tonnes de moins qu’en novembre, à 392 millions (+6 % en glissement annuel). Néanmoins, comme on mise sur des disponibilités records, la consommation et les stocks devraient augmenter ; ces derniers devraient se hisser à leur plus haut niveau en cinq ans. Principalement du fait d’un chiffre majoré pour l’Argentine, les réserves des principaux exportateurs sont estimées faire quelque 5 millions de tonnes de plus en glissement mensuel. Les échanges devraient être plus ou moins stables d’un mois sur l’autre, à 168 millions de tonnes (-2 %).

Du fait d’une révision des attentes à la baisse chez les principaux producteurs asiatiques, la moisson mondiale de riz en 2023/24 est estimée faire 10 millions de tonnes de moins d’un mois sur l’autre, la baisse nette des disponibilités se répercutant sur une réduction du chiffre de consommation et de stocks ; la baisse de 5 millions en glissement mensuel des inventaires mondiaux est liée à des chiffres moindres pour la Chine et les principaux exportateurs. Les échanges sont estimés quasiment inchangés d’un mois sur l’autre, à 50 millions de tonnes, car une détérioration des projections pour l’Inde tranche avec des hausses pour d’autres fournisseurs.

L’Indice des céréales et des oléagineux du CIC (GOI) a perdu 6 % par rapport au dernier GMR, principalement du fait d’un repli des cotations du soja à l’exportation.

Lire la suite