Marché des céréales
L’attention des opérateurs concentrée sur le « wheather market »
Aux Etats Unis, peu de changements dans les prévisions cette semaine, avec des précipitations bénéfiques dans le Nord Des plaines et une sècheresse persistante dans tout le Midwest, allié à des températures au-dessus des normes saisonnières. La Canada reste également sec et le taux d’humidité des sols du pays continue de baisser. L’Europe de l’Ouest reste également globalement sèche tandis que les précipitations se poursuivent en Europe centrale et dans les Balkans. L’Ukraine semble pouvoir bénéficier de précipitations bienvenues ces prochains jours tandis que le Sud de la Russie reste extrêmement sec. Enfin, l’Argentine demeure, encore et toujours désespérément sèche.
L’attention des opérateurs est donc globalement portée sur ces conditions climatiques puisque plusieurs cultures sont entrées dans leur période critique. C’est le cas notamment des cultures de Maïs et de soja dans le Midwest.
En Argentine, l’agence nationale BAGE ajustait ses prévisions de surface de blé à la baisse, diminuant ses chiffres de 200 kha pour un total de 6,1Mha en ligne avec la campagne précédente malgré de premières estimations qui anticipaient une hausse des surfaces de 10%, et en deçà des prévisions de l’USDA qui maintiennent pour l’heure 6,5Mha. Comme souligné plus haut, les prévisions argentines ne font pour l’heure état d’aucune précipitation.
En Australie, les cours du blé atteignaient cette semaine leur plus haut en 4 mois malgré des conditions climatiques favorables mais en raison notamment d’un dollar australien en baisse.
Sur le marché Euronext, le cours bu blé atteignait son plus haut en deux mois, rompant la résistance des 250€/t sur l’échéance septembre. En cause, des dommages causés sur certaines récoltes européennes par les orges et la confusion extrême du marché mer Noire. La pérennité du corridor d’exportation n’a jamais été autant mise en cause, par la Russie d’une part qui n’a obtenu aucune des conditions demandées, par l’Ukraine d’autre part, qui fait état de l’usure de certaines infrastructures de chargements et de la perte d’efficacité du dispositif ces dernières semaines.
Sur le plan logistique, notons cependant que les fortes pluies de cette semaine sur le continent européen ont permis au Rhin de retrouver des niveaux suffisants pour la pleine circulation des barges.
En France, les conditions de cultures sont estimées à 83% « bonnes/très bonnes », légèrement inférieur à la campagne précédente mais au-dessus de la moyenne quinquennale.